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Vendredi 11 avril, Maïtena Biraben enregistrait un nouveau numéro du Supplément, le magazine hebdomadaire de Canal+, désormais enrichi du Supplément Politique, en amont. L'invité de la semaine, Jean-Vincent Placé, a profité d'une coupure publicitaire pour quitter le plateau précipitamment, furieux contre les journalistes de l'émission et sa présentatrice.
La séquence a finalement été diffusée. Une décision polémique qui dessert le président du groupe écologiste au Sénat, mais habilement justifiée par la production du Supplément. "Pourquoi ne l'aurait-on pas diffusée ? Dans la mesure où il y a 150 personnes qui l'ont vue sur ce plateau, avec 8 caméras, c'était compliqué de ne pas le faire. (...) On ne pouvait pas faire comme si de rien n'était après la pub, avec un Jean-Vincent Placé tout sourire alors que les échanges ont été très vifs en coulisses", explique Laurent Bon, producteur du magazine politique de Canal+, à nos confrères de PureMédias. "Nous avons choisi de ne diffuser qu'une partie de la séquence. Celle qui se déroule en plateau, donc à la vue de tous. En coulisses, Maïtena a oeuvré pour calmer le jeu et le convaincre de revenir", conclut-il. Il laisse également entendre que Jean-Vincent Placé se serait montré menaçant avec certains membres de l'équipe, hors caméras.
Jean-Vincent Placé ne l'entend pas de cette oreille. Joint par téléphone, toujours par PureMédias, il fait savoir son indignation, incriminant notamment le journaliste Jérôme Bermyn, à l'origine du reportage, qu'il taxe d'avoir été "mielleux" et "faussement sympathique" durant le tournage. "Un procès en diffamation soldera les mensonges de Michèle Sabban coutumière du fait et que personne ne croit plus nulle part sauf Jérôme Bermyn", a tweeté l'écologiste quelques instants après l'émission, en signe de sa colère.
"Je me tire, vous me faites chier !"
L'origine du courroux du sénateur, c'est un portrait diffusé dans Le Supplément quelques instants auparavant. A l'occasion de la venue de Jean-Vincent Placé, une rétrospective de sa carrière politique a été diffusée. Un reportage qui est notamment revenu sur la polémique qui a éclaté fin 2013 : une histoire de PV impayés... 133 contraventions pour une ardoise globale de 18 000 euros, dont il affirme s'être intégralement acquitté. De son côté, le journaliste a contacté Michèle Sabban, vice-présidente du conseil régional d'Île-de-France, qui affirme le contraire : "D'après ce qu'on m'a indiqué, il aurait payé 7 000 euros, mais il reste encore des PV à payer."
Quelques instants plus tard, à l'annonce de la coupure pub, Jean-Vincent Placé, qui se dit "d'une honnêteté irréprochable" et "respectant les lois y compris quand (il) fait des bêtises", décide de quitter le plateau. La rédaction du Supplément a choisi de ne pas couper ses propos, prononcés hors-antenne : "Ce qui a été dit est faux. (...) Vous me faites chier, je vais me tirer. Je trouve ça lamentable, honteux. Je me tire, d'ailleurs, vous me faites chier. Je n'ai pas du tout envie de faire des émissions de ce type-là", lance Jean-Vincent Placé. Après une longue négociation en coulisses, il regagnera finalement son siège et reprendra le tournage.
Joachim Ohnona
La séquence a finalement été diffusée. Une décision polémique qui dessert le président du groupe écologiste au Sénat, mais habilement justifiée par la production du Supplément. "Pourquoi ne l'aurait-on pas diffusée ? Dans la mesure où il y a 150 personnes qui l'ont vue sur ce plateau, avec 8 caméras, c'était compliqué de ne pas le faire. (...) On ne pouvait pas faire comme si de rien n'était après la pub, avec un Jean-Vincent Placé tout sourire alors que les échanges ont été très vifs en coulisses", explique Laurent Bon, producteur du magazine politique de Canal+, à nos confrères de PureMédias. "Nous avons choisi de ne diffuser qu'une partie de la séquence. Celle qui se déroule en plateau, donc à la vue de tous. En coulisses, Maïtena a oeuvré pour calmer le jeu et le convaincre de revenir", conclut-il. Il laisse également entendre que Jean-Vincent Placé se serait montré menaçant avec certains membres de l'équipe, hors caméras.
Jean-Vincent Placé ne l'entend pas de cette oreille. Joint par téléphone, toujours par PureMédias, il fait savoir son indignation, incriminant notamment le journaliste Jérôme Bermyn, à l'origine du reportage, qu'il taxe d'avoir été "mielleux" et "faussement sympathique" durant le tournage. "Un procès en diffamation soldera les mensonges de Michèle Sabban coutumière du fait et que personne ne croit plus nulle part sauf Jérôme Bermyn", a tweeté l'écologiste quelques instants après l'émission, en signe de sa colère.
"Je me tire, vous me faites chier !"
L'origine du courroux du sénateur, c'est un portrait diffusé dans Le Supplément quelques instants auparavant. A l'occasion de la venue de Jean-Vincent Placé, une rétrospective de sa carrière politique a été diffusée. Un reportage qui est notamment revenu sur la polémique qui a éclaté fin 2013 : une histoire de PV impayés... 133 contraventions pour une ardoise globale de 18 000 euros, dont il affirme s'être intégralement acquitté. De son côté, le journaliste a contacté Michèle Sabban, vice-présidente du conseil régional d'Île-de-France, qui affirme le contraire : "D'après ce qu'on m'a indiqué, il aurait payé 7 000 euros, mais il reste encore des PV à payer."
Quelques instants plus tard, à l'annonce de la coupure pub, Jean-Vincent Placé, qui se dit "d'une honnêteté irréprochable" et "respectant les lois y compris quand (il) fait des bêtises", décide de quitter le plateau. La rédaction du Supplément a choisi de ne pas couper ses propos, prononcés hors-antenne : "Ce qui a été dit est faux. (...) Vous me faites chier, je vais me tirer. Je trouve ça lamentable, honteux. Je me tire, d'ailleurs, vous me faites chier. Je n'ai pas du tout envie de faire des émissions de ce type-là", lance Jean-Vincent Placé. Après une longue négociation en coulisses, il regagnera finalement son siège et reprendra le tournage.
Joachim Ohnona