"Je vais partir quelques jours à l'étranger pour tenter d'oublier ce terrible cauchemar. Rien ne me sera épargné. Mais je suis toujours debout. Je vous aime tous", écrivait ce week-end Jeannette Bougrab sur son compte Facebook. L'ancienne secrétaire d'État, attaquée par la famille de Charb, laquelle nie que la femme politique a eu un "engagement relationnel" avec le caricaturiste décédé le 7 janvier lors du massacre dans la rédaction de Charlie Hebdo, n'a pas mis longtemps avant de reprendre la parole.
Comme on peut le découvrir sur le site de msnbc.com, la Française a été interviewée par nos confrères américains. Selon plusieurs sources, l'entretien vidéo a été filmé hier, lundi 12 janvier. Sur les images, on peut voir une Jeannette Bougrab encore marquée par la disparition de Stéphane Charbonnier tenant des propos extrêmement forts.
"Je veux mourir, c'est très difficile à expliquer mais je préfère mourir et laisser Charb vivre, vous comprenez ?", a-t-elle commencé par déclarer face à la caméra. Puis, celle qui a déjà accordé des entretiens à BFMTV, TF1 ou encore Canal+, a ajouté : "J'ai réalisé un film sur les filles qui n'ont pas le droit à la scolarisation [Interdites d'écoles, diffusé le 3 décembre dernier sur la chaîne cryptée, NDLR]. Je suis restée deux semaines au Pakistan, une semaine au Yémen, j'ai interviewé le chef des Talibans, un proche de Ben Laden et je n'ai pas porté le voile. J'ai été au Kenya avec le groupe fondamentaliste Shebab et je n'ai rien eu. Je suis vivante. Et lui est mort, dans le centre de Paris. Je ne comprends pas."
Alors que certains ne croient pas à la relation intime entre Jeanne Bougrab et Charb et parlent même d'usurpation, cette nouvelle intervention semble montrer que la maman de May, adoptée en 2012, n'accorde aucune importance à ceux qui jugent sa romance. Déclarant il y a deux jours à Paris Match que personne ne pourrait "lui enlever" sa relation, Jeannette Bougrab continue donc de crier sa peine... sans frontières.
Sarah Rahimipour