John Boyega dénonce l'exclusion dont font preuve les acteurs et personnages noirs chez Disney. Dans une interview à GQ parue le 2 septembre 2020, l'acteur britannique dit que son personnage dans Star Wars n'était qu'une technique de marketing vite laissée de côté par la multinationale américaine. "Je pense que Disney délaisse ses personnages noirs. Les marketer est bien plus important pour la franchise. Après, ils les mettent de côté. Ce n'est pas bien. Je le dis fermement", a dénoncé John Boyega dans les pages du magazine américain.
L'interprète de Finn de la nouvelle trilogie Star Wars dit que ses collègues appartenant à des minorités ethniques - Naomi Ackie, Kelly Marie Tran et Oscar Isaac - ont subi le même sort, alors qu'Adam Driver et Daisy Ridley ont vu leurs personnages se développer pour devenir les rôles principaux, en tant que Kylo Ren et Rey.
"Ils ont donné toute la subtilité à Adam Driver, toute la subtilité à Daisy Ridley. Soyons honnêtes. Daisy le sait. Adam le sait. Tout le monde sait. Je ne suis pas en train de révéler quoi que ce soit. Que voulez-vous que je dise ? Ce qu'ils veulent que je dise c'est : 'J'ai aimé faire partie de l'aventure. C'était une super expérience...' Non, non. Je dirai ça quand j'aurai vécu une super expérience", a poursuivi John Boyega.
L'acteur de Pacific Rim, âgé de 28 ans, a fait le tour des réseaux sociaux avec son discours puissant et antiraciste lors d'une manifestation à Londres, après la mort de George Floyd sous le poids de policiers blancs de Minneapolis (États-Unis). "Je suis le seul membre du casting qui a eu une expérience de la franchise basée sur sa race. Ça te fait enrager de voir un processus pareil. Ça te rend bien plus militant, ça te change", a ajouté l'acteur, qui explique que rien chez Disney n'a été fait pour le valoriser.
John Boyega dit qu'aucun coiffeur ou maquilleur sur le tournage n'avait d'expérience avec les cheveux comme les siens, mais ils "avaient tout de même le culot de faire comme si". Régulièrement, il était la cible d'attaques racistes de la part du public, qui menaçaient de "boycotter le film" et lui envoyaient des "menaces de mort" sur les réseaux sociaux.