Occupée en solo au palais de la Zarzuela, à Madrid, par deux audiences consécutives pour attaquer la nouvelle semaine en beauté, Letizia d'Espagne n'allait pas s'arrêter sur sa lancée, lundi 19 novembre 2012.
Après avoir reçu successivement des représentants du Diario Jaén, un journal d'information andalou qui célébrait en 2011 son 70e anniversaire, puis une délégation du nouveau comité directeur de la Fédération espagnole des maladies rares (FEDER), à laquelle elle apporte un soutien sans faille, la princesse des Asturies retrouvait dans les mêmes murs le couple royal et son époux le prince Felipe pour la cérémonie de bienvenue en l'honneur de la présidente du Brésil, Dilma Rousseff.
Quelques jours après la tenue, les 16 et 17 novembre, du XXIIe Congrès des chefs d'Etat ibéro-américains, auquel tous ont pris part à Cadix, le roi Juan Carlos Ier, la reine Sofia (chargée d'inaugurer le même jour une exposition consacrée à Van Dyck), le prince héritier Felipe et la princesse Letizia se croisaient à nouveau pour le déjeuner officiel donné en l'honneur de l'hôte brésilienne.
A l'occasion de cette nouvelle rencontre, le roi Juan Carlos Ier, aidé pour la circonstance de béquilles en attendant de subir une nouvelle opération chirurgicale à la hanche, a voulu fortifier les passerelles existant entre les deux pays, soulignant qu'il existe de nombreux domaines dans lesquels le Brésil et l'Espagne peuvent travailler main dans la main en ces temps de crise. D'autant que l'Espagne est le premier investisseur européen (le deuxième au monde) au Brésil, et aimerait, alors qu'elle rencontre de graves difficultés, pouvoir compter sur des investissements brésiliens sur son sol. C'était d'ailleurs l'un des enjeux de la visite de Dilma Rousseff en Europe, sa première en Espagne depuis sa prise de fonctions en janvier 2011 (elle a reçu au cours de son séjour le collier de l'ordre d'Isabelle la Catholique) : voir comment le Brésil, nouvelle puissance en plein essor, pouvait contribuer à la sortie de crise de la zone euro tout en servant son propre développement.
Le monarque espagnol n'est pas le seul à appeler de ses voeux la coopération économique avec le Brésil : le prince héritier Willem-Alexander et la princesse Maxima des Pays-Bas s'y trouvent en ce moment même, en compagnie de la plus grande délégation d'hommes d'affaires et de décideurs qu'ils aient jamais embarquée en mission officielle.