Après avoir joué les naufragés sensuels sur une île déserte dans Paris-Seychelles, changement de décor pour Julien Doré, qui vient de dévoiler le clip de On attendra l'hiver, deuxième extrait de LØVE, son dernier album. Pour l'occasion, le chanteur troque les plages de sable fin contre une ambiance historique doublée d'une esthétique romantique aspirant à la nostalgie.
Vêtu d'un épais pardessus bleu, Julien Doré saute en effet dans la machine à remonter le temps et se propulse dans une atmosphère plutôt vieille France et qui fleure bon le siècle passé. Comme le reste de LØVE, qui rencontre un franc succès depuis sa sortie en octobre dernier (125 000 exemplaires ont été écoulés), On attendra l'hiver se veut planant et langoureux : tantôt entouré de deux élégantes demoiselles au teint porcelaine, tantôt en mode sauvage au beau milieu d'une forêt verdoyante, le chanteur (passé derrière la caméra pour l'occasion) offre à ses fans des mises en scène joliment poétiques sur fond de mélodies mélancoliques qui chantent un amour perdu.
Car c'est bien là l'essence même de LØVE et des titres qui le composent. Inspiré par sa vie sentimentale et notamment par sa rupture d'avec Marina Hands, à l'origine de la plupart de ses créations, Julien Doré, qui a qualifié son opus d'"album-thérapie", y évoque ainsi à maintes reprises les sentiments, sous toutes leurs formes. Dans On attendra l'hiver, le chanteur se montre par exemple à la fois meurtri et impuissant : si et quand le destin frappe, difficile d'échapper à son sort, il n'y a plus qu'à attendre et espérer que le temps passe vite.
Et pour illustrer son propos, le beau blond, pour qui les images comptent tout autant que la musique, n'hésite pas à faire appel à son esthétique particulière ni même à reproduire des scènes, torse nu, dignes des plus grands tableaux de maîtres de l'ère romantique. En bref, avec On attendra l'hiver, Julien Doré poursuit sur sa lancée et délivre un énième charmant conte visuel. Fort à parier que cela ne sera pas le dernier, en tout cas nous, on en redemande.