La rencontre tant attendue a eu lieu : jeudi 14 avril 2016, le duc et la duchesse de Cambridge ont quitté l'Inde pour le Bhoutan, où les attendaient... les "William et Kate de l'Himalaya". Ainsi surnommés par la presse du coeur internationale depuis leur superbe mariage célébré en 2011 quelques mois après "le mariage du siècle", le jeune roi Jigme Khesar, 5e roi-dragon du Bhoutan, 36 ans, et son épouse la reine Jetsun Pema, 25 ans, ont accueilli leurs hôtes britanniques avec beaucoup de chaleur, dans un festival de couleurs et de traditions. En un jour, les Cambridge auront très certainement bien compris ce qu'est le "Bonheur national brut", l'indice de santé exclusif du petit royaume himalayen où tout va bien...
Au lendemain de leur journée safari - déjà riche en émotions et en spectacle - dans l'Etat d'Assam, dans l'extrême Est de l'Inde et juste au sud du Bhoutan, Kate Middleton et le prince William ont franchi la frontière et débarqué jeudi matin à bord d'un avion privé pour entamer le second volet de leur tournée officielle, qui doit s'achever samedi avec, en point d'orgue, une visite au Taj Mahal. A leur arrivée à l'aéroport de Paro, accueillis par la princesse Chimi, soeur du souverain, et son mari, qui leur ont offert des étolles symboles d'amitié, la duchesse arborait une splendide robe dorée signée Emilia Wickstead (la créatrice égalise donc avec sa consoeur Alice Temperley, déjà portée deux fois par Catherine en Inde), déjà vue sur elle en 2012 à Edimbourg, et était chaussée de talons marron Emmy Scarterfield - tandis que les images de ses pieds abîmés faisaient le tour du monde. Une entrée en matière très sobre ; la suite aura été plus audacieuse...
Soucieuse de mêler mode britannique et influences indiennes, Kate Middleton a mis dans le mille à tous les coups lors des quatre premières journées de cette tournée royale, sans doute bien aidée par Natasha Archer, la styliste qui a rejoint son équipe après sa deuxième grossesse et l'incite à prendre quelques risques. Démonstration avec l'ensemble qu'elle a porté immédiatement après pour... s'essayer au tir à l'arc : c'est en effet habillée d'un haut Paul & Joe à motifs ethniques et d'une jupe en tissu bhoutanais, provenant de l'artisan Kelzan Wangmo, qu'elle s'est présentée face à la cible. L'habit ne faisant pas le moine, elle n'a pas acquis pour autant la dextérité d'une Xena la guerrière et a éclaté de rire en voyant sa tentative échouer piteusement. Hockeyeuse et tenniswoman de talent, Kate, qui s'était bien débrouillée au cricket au début du séjour indien, ne peut pas être douée en tout et a eu l'occasion de se consoler en jouant à une autre discipline avec des enfants ! Qu'elle se rassure : son époux le prince William, avec lequel elle se met souvent en compétition, ne s'en est guère mieux tiré avec le sport national bhoutanais.
Le couple britannique, qui avait été accueilli à ce festival d'archerie par le prince Jigyel Ugyen Wangchuck à la base seulement pour y prendre le thé, avait au préalable rencontré le roi Jigme Khesar et la douce reine Jetsun Pema au monastère Tashichho Dzong, dans la capitale, Timphu, où avait lieu la cérémonie protocolaire de bienvenue, avant une audience privée entre les deux hommes et, quelques heures plus tard, un dîner également privé en leur compagnie au palais Lingkana, haut perché. La duchesse de Cambridge y a trouvé une nouvelle occasion de faire sensation, réapparaissant dans une étonnante robe à fleurs multicolore griffée Tory Burch (encore une création d'une valeur à quatre chiffres, supérieure à 1 300 euros), d'un effet visuel assez hypnotique, au côté d'un William qui faisait l'impasse sur la cravate. Signe que ce rendez-vous était bel et bien informel. Dans ce cadre, le jeune monarque bhoutanais, passé par l'Université britannique d'Oxford, et la reine Jetsun Pema, qui était roturière comme Kate, n'auront certainement pas manqué de discuter agréablement des éléments qui les rapprochent : en particulier, les enfants... Si la duchesse Catherine a confié à plusieurs reprises depuis le début du périple asiatique souffrir du manque de ses enfants le prince George et la princesse Charlotte, ses hôtes sont eux les parents d'un bébé de 2 mois.
Après une nuit réparatrice à l'hôtel Taj Tashi à Timphu, William et Kate s'élanceront vendredi à l'assaut d'un monastère perché sur une falaise dominant la vallée de Paro, Taktsang ("nid de tigre"). Une randonnée de six heures...