Ceux qui avaient prévu de faire le pied de grue devant le bureau du registre des naissances de Westminster comme ils le firent devant l'hôpital St Mary, peu importe la canicule ou les averses torrentielles, en auront été pour leurs frais. Kate Middleton et le prince William n'y seront pas apparus.
Le duc et la duchesse de Cambridge, conformément à la règlementation, disposaient de 42 jours à compter de la venue au monde de leur fils le prince George de Cambridge, né le 22 juillet 2013 à 16h24 heure locale, pour venir y signer son acte de naissance. Et déjà, les observateurs se demandaient quand le couple se déplacerait, entre un départ en vacances express chez les Middleton dans la campagne du Berkshire (moins de 48 heures après la naissance, moins de 24 heures après avoir regagné leurs pénates de Kensington) et une rentrée qui s'annonce chargée, avec notamment le baptême du chérubin dans la salon de musique de Buckingham Palace. Une question que les intéressés n'ont pas eu à se poser : si tu ne viens pas à l'officier d'état civil, l'officier d'état civil viendra à toi. Du moins, dans le cas d'un futur roi.
C'est en effet à Kensington Palace, leur résidence principale officielle où ils doivent encore attendre quelques semaines avant d'emménager durablement dans l'appartement 1A rénové, que William et Kate ont signé le document, vendredi 2 août 2013. Alison Cathcart, l'autorité compétente de Westminster City, s'étant déplacée. On y retrouve, notamment les prénoms (George, Alexander, Louis) et le sexe du prince de Cambridge, détails qui ont tant passionné les foules (et les parieurs) jusqu'à leur révélation.
Mais d'autres détails attirent le regard, en particulier la case "occupation" qui concerne chacun des trois membres de la famille : on y lit (chez nos confrères britanniques) "prince du Royaume-Uni" pour ces messieurs, et "princesse du Royaume-Uni" pour madame, qui se voit bombarder princesse de profession mais qui, en fait de titre, ne porte toujours pour l'instant que ceux de duchesse de Cambridge, comtesse de Strathearn (en Ecosse) et baronne Carrickfergus (en Irlande).
Autre détail amusant, un seul mot sur le formulaire d'acte de naissance est inscrit en capitales d'imprimerie : le nom de jeune fille de la maman, MIDDLETON. Un clan décidément rentré avec énergie dans la famille royale.
Dernier point remarquable : la signature du papa. Un simple William qui s'est même presque transformé en "Wills".
Le palais a après-coup fait savoir, par le biais d'un communiqué lapidaire, que "le duc et la duchesse de Cambridge avaient formellement enregistré la naissance du prince George". "Le duc de Cambridge a signé le registre des naissances à Kensington Palace ce matin, en présence d'un agent du bureau de l'état civil", a-t-il été précisé.
Alison Cathcart, surintendante de l'état civil de Westminster depuis 22 ans habituée aux rendez-vous formels avec des personnalités de premier plan (elle était en charge pour les mariages de Sylvester Stallone, Joan Collins ou encore David Walliams), a ensuite témoigné, à propos de ce moment, du "grand plaisir qu'elle avait eu à ménager les conditions pour la signature" et à ainsi "cimenter l'association entre le conseil de Westminster City et les naissances royales survenues dans sa juridiction au fil des décennies". "Nous avons enregistré les naissances de la reine, du prince Charles, des princes William et Harry, alors c'est formidable que cette tradition se perpétue", a-t-elle ajouté.Corollaire de cette rencontre : on doit déduire qu'au moins le prince William, qui a pris ses deux semaines de congé paternité, était discrètement de retour à Londres tandis que Kate restait tranquillement avec leur progéniture...