Tandis que nous évoquions le 21 mars le prestigieux prix qu'a reçu la ravissante princesse Ameerah d'Arabie saoudite, désignée Femme de l'année au Moyen-Orient à 30 ans seulement en reconnaissance de son implication déjà majeure sur la scène caritative, la reine Rania de Jordanie, le même jour, démontrait une fois de plus qu'elle est un modèle à suivre sur ce terrain.
Le 19 mars 2012, l'épouse du roi Abdullah II et mère de quatre enfants célébrait à sa manière - c'est-à-dire avec altruisme - la Fête des Mères, en visite sur le site SOS Amman Village, un des sites de l'ONG SOS Children's Village Association of Jordan qui prend en charge les enfants démunis, orphelins ou victimes d'abandon. Après avoir posté sur son compte Twitter un message de voeux à l'adresse de toutes les mamans du Moyen-Orient, la reine Rania, 41 ans, a passé cette journée auprès d'enfants et de personnel encadrant du centre, participant à la création de cartes pour la Fête des Mères et observant un petit spectacle de chant et de danse. Des photos de ce moment sont visibles sur le blog My Royals. Toujours très disponible et sensible, Rania a eu l'occasion d'échanger avec les "mères" d'adoption du village d'enfants, qu'elle a chaleureusement félicitées pour les efforts qu'elles mettent en oeuvre afin que les orphelins se sentent en sécurité et aient une chance de s'épanouir dans la vie. SOS Jordan (son appellation courte) a été créée en 1984 et s'occupe de 345 enfants dans trois villes, Amman, Aqaba, et Irbid, qui cumulent sept centres pour la jeunesse. S'appuyant sur l'idée qu'une approche familiale et sur le long terme est la meilleure manière de venir en aide aux enfants dans le besoin, elle recense douze foyers familiaux à Amman et Irbid, et huit à Aqaba, chaque famille prenant en charge des fratries de neuf sous l'égide d'une "SOS maman".
Elle-même maman des princes Hussein (17 ans) et Hashem (6 ans), et des princesses Iman (15 ans) et Salma (11 ans), la reine Rania ne peut qu'être touchée par ces familles de la seconde chance, d'autant que son travail philanthropique est largement consacré à l'enfance et à l'éducation.
Quelques jours plutôt, elle se déplaçait à Sakeb, dans la région de Jerash, pour visiter une association, une école et un centre pour handicapés. Et, le 19, elle était à Marka, pour voir comment les jeunes tirent profit du centre d'apprentissage Vocational Training Corporation (VTC), qui leur permet d'acquérir des compétences et d'explorer des domaines peu communs. De quoi susciter des vocations. Rania a passé du temps dans plusieurs services, notamment dans l'atelier de cuisine, qui permet de former des jeunes pour le secteur du tourisme. Les centres VTC (42 dans tout le royaume de Jordanie, dotés de 1 300 personnes encadrant 7 500 élèves engagés dans des cursus d'un à deux ans ainsi que 3 000 étudiants en programmes courts) encouragent la formation dans des domaines non conventionnels (électricité, mécanique, nouvelles technologies) pour lutter contre le chômage.
L'égalité des chances, de l'affection à l'éducation, de l'environnement aux compétences, voilà le cheval de bataille de la reine Rania. En janvier, au retour de sa visite officielle aux Etats-Unis, au côté de son époux le roi Abdullah II, dédiée à l'accès à l'éducation des jeunes filles et à la place des femmes dans la construction de l'avenir, on la regardait avec plaisir copiner avec des écolières et participer à des ateliers du camp Madrasati du centre scoutiste d'Al Karameh, Madrasati ("Mon école") étant un programme d'activités extra-scolaires qu'elle avait lancé en 2008 pour permettre la rénovation de 500 écoles jordaniennes. Active au côté de l'Unicef depuis l'an 2000, nommée en janvier 2007 ambassadrice éminente pour les enfants par l'organisation et présidente honoraire de l'Initiative des Nations unies pour l'éducation des filles (UNGEI) depuis août 2009, Rania de Jordanie, classée par Forbes parmi les 100 personnalités les plus influentes en 2011, agit notamment en faveur de l'éducation à l'échelle mondiale au travers des associations The Right Start, Spread the Word et 1 Goal. Son site officiel personnel ne laisse d'ailleurs planer aucune ombre quant à sa priorité essentielle : "éducation = opportunité", "la clé pour ouvrir les portes de l'esprit", "le droit à la dignité et à l'espoir", la condition pour faire "d'un demain rêvé une réalité".