C'est le feuilleton à rebondissements de cette année : la féroce guerre entre la société Miss France (qui appartient au groupe Endemol) et Geneviève de Fontenay qui a claqué la porte en début d'année.
Depuis que la dame au chapeau s'est agacée d'avoir été prise pour une inepte par Endemol (qui a, rappelez-vous, recyclé une Miss déchue de son titre pour La ferme célébrités), elle est bien décidée à combattre le géant des médias.
Après que les deux parties se sont arraché les régions affiliées à leur concours, une guerre des communiqués avait éclaté venant illustrer les stratégies d'influence quasi-militaires qui se tramaient dans les cabinets d'avocats.
GdF avait lancé l'offensive par une attaque aux prud'hommes pour "rupture de contrat sur le plan éthique et moral". Elle annonçait alors vouloir monter son concours de beauté alternatif et se plaisait à dénigrer à chaque occasion la société à laquelle elle était liée. Un comportement insupportable qui a poussé Endemol à assigner GdF devant le tribunal de commerce, le 15 juin dernier, pour faire cesser cette campagne de dénigrement gratuite... et pour calmer les ardeurs de la pétillante Geneviève ! En raison de la clause de non-concurrence qui la liait à Endemol, il était interdit à Geneviève de Fontenay de monter un tel projet... Mais voilà que patatras, GdF a choisi de faire appel de ce jugement : le 9 juillet, la cour a rendu cette clause illicite ! De quoi donner des ailes à Geneviève qui peut monter son concours !
GdF : son concours sur un pied d'égalité avec Endemol ?
Si dans un premier temps, il n'était pas question que le concours de Geneviève de Fontenay soit filmé, la donne a finalement changé puisque le puissant groupe Lagardère a choisi de produire la cérémonie de Geneviève. Et plusieurs diffuseurs seraient finalement intéressés... Un intérêt compréhensible pour les chaînes de télé puisque l'élection nationale de la dame au chapeau devrait suivre de peu la grande et prestigieuse soirée de Miss France de TF1 (4 décembre prochain sur TF1 au Zénith de Caen) : une vraie guerre des Miss !
Mais encore une fois... nouveau changement !
La société Miss France vient d'envoyer un communiqué pour annoncer... le pourvoi en cassation de l'affaire ! Le but étant de casser la décision de la Cour d'appel qui avait donc donné raison à Geneviève de Fontenay. La société souhaite aussi une procédure sur le fond pour requalifier cette clause de non-concurence qui n'aurait pas dû être rendue caduque, selon elle. Cette clause et tous les arguments qui seront défendus à la Cour de cassation sont organisés dans le but d'empêcher ce deuxième concours mené par la très populaire GdF : un concours qui pourrait avoir quelques dommages collatéraux sur l'élection Miss France... Bien que la marque soit déjà très installée.
Voilà donc le dernier communiqué publié par les sociétés Miss France et Endemol :
Les sociétés Miss France et Endemol Productions ont décidé d'intenter un recours devant la Cour de cassation à l'encontre de la décision rendue par la Cour d'appel de Paris le 9 juillet 2010, dans le cadre de la procédure de référé qui avait été engagée à l'encontre de Madame Geneviève de Fontenay et qui visait exclusivement à obtenir des mesures d'interdiction temporaires et en urgence.
Par ailleurs, les sociétés Miss France et Endemol Productions ont également pris la décision d'engager une procédure au fond afin de faire reconnaître définitivement la validité de la clause de non-concurrence, qui lie toujours Madame de Fontenay, contrairement à ce qu'elle affirme, et afin de lui interdire d'organiser toute élection concurrente de l'élection Miss France.
La société Miss France rappelle également que Madame Geneviève de Fontenay et son comité font, par ailleurs, toujours l'objet d'une interdiction de commettre tout acte de dénigrement direct ou indirect à l'encontre de la société Miss France et du groupe Endemol, sous astreinte de 3.000 euros par infraction constatée.La société Miss France rappelle, enfin, qu'elle est seule propriétaire de la marque "Miss France", que des tiers ne peuvent donc pas utiliser cette marque sans autorisation et qu'elle engagera des actions en justice contre toute utilisation interdite de la marque "Miss France".
Dans l'attente que la justice tranche, les victimes sont évidemment les Miss qui participent aux concours... et les anciennes Miss ! Une chose est sûre : Elodie Gossuin a choisi son clan, celui de GdF, c'est certain...
Pour Endemol et la Société Miss France, distributeurs officiels de rêve et de glamour, GdF est la femme à abattre... Jusqu'où ira cette guéguerre ?
Allyson Jouin-Claude