Si les ventes aux enchères en lien avec la mémoire de la princesse Diana exercent systématiquement un vrai pouvoir de fascination, rares sont celles qui offrent l'opportunité d'une immixtion dans sa sphère intime. Loin des lots de robes devenues fameuses, la correspondance de la princesse disparue en 1997, et pas seulement celle qu'elle a entretenue avec son amant James Hewitt, recèle à cet égard de vrais trésors...
Six lettres manuscrites rédigées par l'épouse du prince Charles dans les années 1980 et 1990 et adressées à un ancien majordome de confiance du palais de Buckingham, Cyril Dickman, passaient jeudi 5 janvier 2017 sous le marteau à l'Hôtel des ventes de Cambridge lors d'une vente administrée par la maison Cheffins. Ces lettres font partie d'une quarantaine de lots (également des cartes de Noël et une part du gâteau de mariage d'Elizabeth II encore emballée) mis en vente, issus de la collection personnelle de cet ancien employé de la famille royale.
Dans l'une des lettres écrites sur du papier à en-tête du palais de Kensington, en date du 20 septembre 1984, Diana remercie son correspondant pour sa "si gentille carte" de félicitations après la naissance du prince Harry, venu au monde cinq jours plus tôt à l'hôpital St Mary. "William adore son petit frère, y relate-t-elle, et passe tout son temps à inonder Harry en permanence de tas de câlins et de bisous, ne laissant quasiment pas ses parents approcher !"
Quelques années plus tard, les deux frères complices ont grandi et Harry est un chenapan (qualificatif que lui-même a utilisé par la suite pour qualifier son neveu le prince George de Cambridge) : "Les garçons vont bien et se plaisent beaucoup au pensionnat, même si Harry s'attire constamment des ennuis !, écrivait-elle en octobre 1992, peu avant de partir en visite officielle avec le prince Charles. Nous partons pour la Corée en novembre, en visite, bon endroit pour faire des achats de Noël !"
Quelques mois plus tôt, la princesse Diana perdait son père, John Spencer, décédé le 29 mars à 68 ans. Face à cette épreuve, à une époque où son mariage avec le prince Charles était dans un état de délabrement avancé, le loyal Cyril Dickman, qui fut au service de la famille royale pendant plus de cinquante ans, fut d'un précieux soutien.
La vente a eu lieu un peu avant 16h ce jour et a largement surpassé les estimations ! Un acquéreur par téléphone a par exemple proposé 2400 livres pour la lettre faisant état des "problèmes" du prince Harry à l'école, dont la mise à prix était fixée à 900 livres ! Au total, les six missives ont été vendues pour 15 100 livres, bien au-delà de la meilleure estimation (3 600 livres).