A 34 ans, Laetitia Casta est femme épanouie. Mannequin modèle, actrice reconnue, femme appréciée et maman de trois enfants, elle n'a plus de tabous, contrôle ses peurs et parvient même à se regarder sans concession. Face à la journaliste et présentatrice TV Marie Drucker pour Madame Figaro, la belle et grande Casta confie ses désirs, parle de beauté d'une manière aérienne qui vous emmène et vous emporte. Confession d'une star.
Lorsqu'on l'entend dire "jeune fille, j'ai eu besoin de m'échapper", on se dit que ce type de fuite (ou de pensée) lui a été bénéfique. A la recherche de liberté, elle voulait avant tout dans le métier qu'elle a choisi "vivre [sa] féminité", peu importe le regard. "Si je devais en permanence me préoccuper de l'image que je renvoie, je tomberais dans la caricature", confie-t-elle. Mannequin, elle pointe du doigt un exercice complexe qui "demande quand même un demi-cerveau", parce que "ne pensez pas que poser pour des photos soit un exercice superficiel". "Ça demande beaucoup d'humilité", rajoute-t-elle.
Devenue actrice, avec l'éclectisme qu'on lui connaît dans ses choix de carrière, elle fait fi de la critique et avance. "Les choix que je fais, ce sont les films et le cinéma que j'aime, jamais un calcul", lâche celle qui a été capable de jouer la charmante Falbala dans la saga Astérix & Obélix comme une meurtrière pleine de mystère dans le premier long-métrage d'Hélène Fillières, son dernier film en date. "Être actrice, ce n'est pas seulement s'amuser à jouer, c'est plus que ça. C'est être vivant", confie-t-elle à Marie Drucker.
Il y a donc beaucoup d'assurance dans les propos de Laetitia Casta. Et pour cause, l'actrice n'a pas eu à faire qu'à des belles personnes. "Oui, bien sûr, on a essayé de m'écraser, on m'a jalousée", glissera-t-elle sans détour, avant de poursuivre, "mais on m'a admirée aussi, on m'a aimée". A l'entendre, il se dégage d'elle un vent d'optimisme et d'ambition, puisqu'au fond, "la seule personne que j'ai envie d'étonner, c'est moi-même". Une philosophie qui lui fera dire quelques lignes plus loin qu'à partir de là, "on accepte de perdre. Donc on peut tout gagner".
Volontaire, elle dit avoir "commencé avec un pistolet à eau" mais espère bien "terminer au bazooka". Aperçu dans Arbitrage ou Do Not Disturb, Laetitia Casta mène avant tout un combat contre elle-même, puisqu'elle est une image de la féminité sur laquelle "les gens ne projettent rien d'autre que leurs fantasmes". D'ailleurs, Laetitia Casta serait-elle par conséquent une féministe engagée ? A cette question, elle répondra par la négative mais laissera un constat que nombreux citoyens et observateurs partagent : "Le seul fait qu'on soit obligé de faire une Journée de la femme montre qu'il y a encore du chemin à parcourir !"