La conférence de Laurent Blanc à la veille du huitième de finale face à Chelsea était très attendue. Pas parce que les deux équipes s'affrontent pour la troisième fois en trois ans dans la phase à élimination directe de la compétition, mais parce que... Serge Aurier.
Suite à la vidéo dans laquelle il insultait copieusement son entraîneur et quelques-uns de ses coéquipiers, Serge Aurier a été mis à pied par son club. Ses excuses ont été suivies d'un silence du Paris Saint-Germain, jusqu'à la conférence de presse de ce lundi à 14h. Ambiance lourde et pesante au Camp des loges. Après quelques questions sur la prolongation de Marco Verratti, et sa titularisation ou non, c'est Laurent Blanc qui prenait la parole. Avec, comme consigne, une seule et unique question sur l'affaire Serge Aurier.
Qualifié de "fiotte" qui "prend les c******* (de Zlatan Ibrahimovic)", sous-entendu qui mange dans la main du Suédois, Laurent Blanc a été impitoyable envers son défenseur, considéré comme l'un des meilleurs à son poste : "Je l'ai pris très mal. On peut avoir certains avis. On est en démocratie. Ce garçon, il y a deux ans, je me suis engagé auprès de ma direction pour le faire venir à Paris. Le remerciement, c'est cela. Je trouve cela pitoyable. C'est pénalisant pour lui et ce que je n'admets pas, aussi, c'est que c'est pénalisant pour le club. Pour l'image du club. Que le joueur se pénalise, à la limite, il en subira les conséquences. Mais qu'il pénalise le club à travers l'image qu'il a pu donner, les propos qu'il a pu tenir... (...) Dans sa génération, y a beaucoup de personnes qui passent son temps à s'excuser. Ils devraient réfléchir un peu plus à ce qu'ils font avant de s'excuser. Je n'en dirai pas plus."
Il prendra tout de même le soin d'ajouter : "Si Serge a un problème avec moi, je ne me servirai pas de vous (les médias) pour les régler. Je le réglerai avec lui. Comme j'ai toujours fait." Le Paris Saint-Germain se passera donc de l'un de ses meilleurs éléments pour affronter Chelsea en huitième de finale au Parc des Princes à Paris ce mardi. Serge Aurier, qui a multiplié les excuses, mais qui selon son coach "s'est mis hors-jeu", devra affronter le vestiaire dans les prochains jours. On imagine l'accueil glacial qui l'attend...