A peine sortie du Palace Merano où elle a reçu des soins pour guérir son mystérieux virus, Marion Bartoli a réservé ses premiers mots à la radio RTL. L'ex-tenniswoman, qui a perdu plus d'une trentaine de kilos en l'espace de quelques mois, assure aller mieux et avoir repris des forces grâce à cette cure grand luxe, sous la houlette du professeur Henri Chenot qui affirmait au Monde en 2009 n'être "surtout pas médecin".
"C'était une clinique privée mais la deuxième partie c'était vraiment un hôpital. Quand je me suis retrouvée à l'hôpital, si vous voulez, vous vous retrouvez vraiment avec rien, en face de votre maladie (...) Je n'avais plus accès à rien, plus d'ordinateur, plus de téléphone portable, plus de connexion avec plus personne et vous vous retrouvez dans 4m²", a-t-elle expliqué.
Un isolement qui n'est pas sans rappeler celui auquel on soumet toute personne venant se faire soigner pour anorexie mentale dans un hôpital classique. Si la jeune femme de 31 ans se défend de l'être, elle a tout de même admis que ces semaines de soin représentent "un tournant dans sa nouvelle vie", et lui aura permis de trouver l'inspiration pour sa prochaine collection en partenariat avec la marque FILA. "La période de réflexion que j'aurai pu avoir sur moi-même et le recul que j'ai pu prendre sur la vie en général pendant ces trois semaines d'enfer que j'ai vécu, car j'ai vraiment vécu l'enfer. Je suis sur une bonne voie de rémission", a rajouté celle que la presse accuse de surmédiatiser son étrange mal pour se faire de la pub.
La joueuse de tennis qui a remporté Wimbledon il y a trois ans et connu une perte de poids fulgurante après une rupture difficile, a expliqué les soins reçus pour venir à bout de ce mal étrange qui rongerait son corps de l'intérieur. "J'ai eu un traitement en deux périodes qui a commencé en Italie où ils ont fait toute une batterie de test et elle s'est terminée sur un gros hôpital parisien spécialisé dans les infectiologies. J'ai souffert d'un virus d'un type infectieux et grâce aux deux traitements combinés, mon corps commence enfin à fabriquer des anticorps qui ont permis au professeur de les analyser et de me donner un traitement plus puissant que les simples anticorps que j'ai commencé à produire", a-t-elle raconté.
Marion Bartoli, qui rêve désormais de faire carrière dans la mode après avoir obtenu son diplôme de la Central Saint Martin School à Londres, assure être désormais sur la voie de la guérison. "L'appétit revient très très doucement, j'ai été sous sonde d'alimentation. Je mangeais quasiment aucunes nourritures normales. Toute la nourriture était extrêmement contrôlée par l'hôpital, il y avait aucune matière grasse, aucun sel, aucun gluten etc. J'étais sous perfusion tous les jours, j'étais alimentée par sonde gastrique donc ça été un long combat. J'ai vécu des jours extrêmement difficiles. Je pensais avoir tout vécu sur un terrain de tennis mais je peux vous dire que ce que j'ai vécu pendant trois semaines c'est dix fois pire", a-t-elle conclu.
Coline Chavaroche