À une semaine des César, où elle est favorite pour le titre de meilleure actrice, Marion Cotillard se dévoile dans une version inédite d'elle en couverture de Madame Figaro. Pour le magazine – supplément du 13-14 février –, la star française se mue en Jeanne d'Arc devant l'objectif d'Alex Prager. Les photos sont magnifiques, et Marion Cotillard d'une dignité absolue.
Dimanche 8 février, la star se produisait à Monaco dans le cadre d'une représentation unique de Jeanne au bûcher, un spectacle à mi-chemin entre le théâtre et l'opéra, écrit en 1938 par Paul Claudel et composé par Arthur Honegger. Peu coutumière des planches, Marion Cotillard connaît très bien ce rôle, pour l'avoir interprété pour la première fois en 2005 à Orléans (ville célèbre dans l'histoire légendaire de Jeanne d'Arc), puis en 2012 à Barcelone.
Après Monaco, Marion Cotillard renouvellera l'expérience ce 14 février en compagnie de l'Orchestre National du Capitole à Toulouse. Avant le Philharmonie à Paris (les 4 et 5 mars prochains), puis New York... "J'ai un visage très mobile, mouvant et fluctuant", commente, au regard de la couverture, la chanteuse et comédienne oscarisée pour sa performance en Piaf dans La Môme.
Nommée aux César et aux Oscars, Marion Cotillard se prépare sereinement, sans aucune pression, ni esprit de compétition. Heureuse de défendre Deux jours, une nuit aux Oscars, la compagne de Guillaume Canet et mère du petit Marcel (4 ans) évoque les César avec encore plus d'humilité. "Contrairement à une compétition sportive, une compétition d'artistes, ça n'a pas véritablement de sens", assure la comédienne, qui se dit néanmoins "fière et heureuse" d'en être. Ainsi, comment comparer Deneuve et Binoche, deux magnifiques actrices, toutes deux nommées aux César ? Comment expliquer que Céline Sallette, époustouflante dans Geronimo, ne soit pas mentionnée ? Mais c'est le jeu bien sûr, un jeu totalement paradoxal."
Des caméras aux planches, Marion Cotillard explore sa condition de femme comme son métier. Et d'ajouter : "Oui, j'ai envie de réaliser, de filmer, de diriger des actrices et des acteurs. Je le ferai un jour." Engagée à 200% dans son métier, la comédienne en est aussi souvent prisonnière. "Mes rôles m'envahissent et m'empêchent de vivre pleinement ma vie", assure celle qui disait avoir été possédée par son personnage d'Edith Piaf au point de devoir être exorcisée.