

Habillée d'une robe bustier noire et en laine Dior, maison dont elle est la "lady", Marion Cotillard n'a pas besoin de beaucoup pour sublimer la couverture du magazine Madame Figaro. Son style épuré s'accorde bien avec le discours qu'elle tient dans les pages de la revue, puisqu'elle milite et s'indigne aux côtés de Pierre Rabhi sur le respect de la terre. Écologiste convaincue, elle aborde son combat pour une éducation des populations afin d'être en harmonie avec Dame nature.
Actrice oscarisée, égérie de luxe et amoureuse glamour de Guillaume Canet, Marion Cotillard a tout l'air d'une icône inaccessible et pourtant, la maman du petit Marcel, 2 ans, se veut proche de la terre et des autres. Militante écologiste qu'on a pu voir aux côtés de Greenpeace ou soutenir les actions de la navigatrice Maud Fontenoy, la voilà aux côtés de Pierre Rabhi, paysan et philosophe.
En côtoyant de telles personnalités, Marion Cotillard n'en finit plus d'apprendre. Elle tient aussi à relativiser l'importance de son métier. Actuellement en tournage pour les frères Dardenne dans Deux Jours, une nuit, elle se réjouit déjà d'incarner une femme qui lutte pour ne pas perdre son emploi : "Je ne suis ni maquillée ni coiffée, mais je ne fais pas du cinéma pour être glamour tout le temps." Pour le tournage de ce film, elle a manqué la Fashion Week parisienne, laissant à d'autres le soin de briller en marge des défilés.
De même que lorsqu'on lui parle de courage, elle rejette le terme dans le cadre de son métier d'actrice, même si en tant que femme, il lui en a fallu pour surmonter des épreuves : "Le mot courage n'est pas vraiment approprié quand on parle des acteurs, non, il faut relativiser." Elle citera ainsi les noms de Wangari Maathai, activiste kényane et prix Nobel de la paix en 2004, de la femme politique birmane Aung San Suu Kyi ou encore de la comédienne iranienne Golshifteh Farahani, en exil.
Marion Cotillard ne veut pas faire partie des actrices ''paresseuses'' et travaille beaucoup en amont, suivant les conseils de ses parents, eux-mêmes comédiens : "Le don ne suffit pas. Si on ne travaille pas, le jeu s'épuise", lui avait dit son père. Elle a également appris à refuser des rôles, quelques blockbusters américains ou des personnages magnifiques parfois, "parce que la vie l'emportait et qu'elle sera toujours plus forte que les films" : "Longtemps j'ai cru que le cinéma était plus intéressant et plus important que ma vie, mais c'est faux, même si ma vie sans les films aurait moins de saveur."
La Môme, qu'on a vue au mariage de Thomas Langmann, reviendra dans les salles de cinéma pour deux films très attendus : Blood Ties, qu'a réalisé son compagnon Guillaume Canet, et The Immigrant de James Gray, avec Joaquin Phoenix. Deux oeuvres qu'elle a défendues avec passion durant le Festival de Cannes.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Madame Figaro du 5 juillet