Mathieu Kassovitz - 26e Rencontres cinématographiques de Cannes le 11 décembre 2013© BestImage
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Toujours aussi incisif, sans concession et passionné, Mathieu Kassovitz est motivé pour faire la promotion de deux films dans lesquels il joue, Vie sauvage de Cédric Kahn et Un illustre inconnu de Matthieu Delaporte. En interview pour StudioCinéLive, l'artiste, toujours très cash, explique sans ambages que s'il met de côté sa casquette de réalisateur pour porter uniquement celle de comédien, c'est parce qu'il faut "payer des impôts". De plus, cela lui permet consacrer du temps à son activité de réalisateur, financièrement comme intellectuellement. Parmi ses projets y aurait-il La Haine 2 ?
Le 31 mai 2015, le film La Haine fêtera ses 20 ans : "Il n'y a pas une journée sans que quelqu'un me rappelle ce film. J'ai l'impression qu'on a tapé juste. La grande question est : dois-je réaliser La Haine 2 ou pas ? Si je le fais, c'est dans l'année qui vient. Mais est-ce que j'ai envie d'y aller à une époque où marquer les esprits est plus compliqué ? Je n'ai pas peur de rater le film, mais je crains qu'il ait moins d'impact dans un monde où tout remplace tout à toute vitesse. Si c'est juste pour faire des entrées, ça ne m'intéresse pas. La Haine 2 serait très violent et je ne sais pas si le milieu est prêt à l'accepter. Je pense aussi qu'il faudrait imaginer une autre façon de diffuser le film."
Mathieu Kassovitz est-il toujours aussi en colère qu'il y a bientôt trois ans, lorsqu'il avait poétiquement balancé "J'encule le cinéma" ? "J'ai tellement gueulé et j'ai été si souvent le seul à le faire que mon comportement devient suicidaire. Je suis donc un peu plus cynique", répond-il. Il précise que ses coups de gueule, aussi intenses soient-ils, ne datent pas d'hier : "Je dis ça depuis Métisse (1993). Mais les réseaux sociaux ont multiplié l'effet." Ce qu'il aimerait, c'est ne pas être le seul à "gueuler", mais il ne voit pas la jeunesse se révolter.
Les films à effets spéciaux l'agacent (il aime le côté artisanal de la réalisation), il tourne avec Cédric Kahn bien qu'il avoue ne pas être fan de son travail (mais le scénario que le cinéaste lui a envoyé l'a convaincu) et il trouve que si le public préfère voir des films comme Lucy (plutôt que L'Ordre et la morale), sans se remettre en question, c'est dommage (même s'il comprend parfaitement cette démarche). Énervé, Mathieu Kassovitz l'est toujours.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine StudioCinéLive du mois d'octobre.
Vie sauvage, en salles le 29 octobre
Un illustre inconnu, en salles le 19 novembre
Le 31 mai 2015, le film La Haine fêtera ses 20 ans : "Il n'y a pas une journée sans que quelqu'un me rappelle ce film. J'ai l'impression qu'on a tapé juste. La grande question est : dois-je réaliser La Haine 2 ou pas ? Si je le fais, c'est dans l'année qui vient. Mais est-ce que j'ai envie d'y aller à une époque où marquer les esprits est plus compliqué ? Je n'ai pas peur de rater le film, mais je crains qu'il ait moins d'impact dans un monde où tout remplace tout à toute vitesse. Si c'est juste pour faire des entrées, ça ne m'intéresse pas. La Haine 2 serait très violent et je ne sais pas si le milieu est prêt à l'accepter. Je pense aussi qu'il faudrait imaginer une autre façon de diffuser le film."
Mathieu Kassovitz est-il toujours aussi en colère qu'il y a bientôt trois ans, lorsqu'il avait poétiquement balancé "J'encule le cinéma" ? "J'ai tellement gueulé et j'ai été si souvent le seul à le faire que mon comportement devient suicidaire. Je suis donc un peu plus cynique", répond-il. Il précise que ses coups de gueule, aussi intenses soient-ils, ne datent pas d'hier : "Je dis ça depuis Métisse (1993). Mais les réseaux sociaux ont multiplié l'effet." Ce qu'il aimerait, c'est ne pas être le seul à "gueuler", mais il ne voit pas la jeunesse se révolter.
Les films à effets spéciaux l'agacent (il aime le côté artisanal de la réalisation), il tourne avec Cédric Kahn bien qu'il avoue ne pas être fan de son travail (mais le scénario que le cinéaste lui a envoyé l'a convaincu) et il trouve que si le public préfère voir des films comme Lucy (plutôt que L'Ordre et la morale), sans se remettre en question, c'est dommage (même s'il comprend parfaitement cette démarche). Énervé, Mathieu Kassovitz l'est toujours.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine StudioCinéLive du mois d'octobre.
Vie sauvage, en salles le 29 octobre
Un illustre inconnu, en salles le 19 novembre