Lundi 15 octobre 2018, lors de la conférence de presse de présentation du 51 eme album de Johnny Hallyday Mon pays, c'est l'amour qui débarquera ce vendredi dans les bacs (800 000 exemplaires seront mis en vente, un record !), Maxim Nucci, alias Yodelice, était présent devant les journalistes, parlant pour la première fois depuis la mort de son ami et évoquant avec grande émotion leur dernière collaboration.
Réalisateur et compositeur de ce 51e disque, le musicien de 39 ans a admis avoir "beaucoup pleuré" en achevant l'enregistrement de cet opus. "C'était épouvantable de finir l'album, très difficile de travailler sur sa voix, sur ses textes. On a beaucoup pleuré en le finissant", a-t-il déclaré au micro.
Sans Laeticia Hallyday, directrice artistique de l'album, mais entouré de Sébastien Farran (le dernier manager de Johnny), Bertrand Lamblot (directeur artistique du label Warner), Rose-Hélène Chassagne (directrice générale du label Warner) et de Thierry Chassagne (président de Warner Music France), Maxim Nucci a également évoqué, "au bord des larmes" selon nos confrères du Parisien, la maladie du regretté rockeur, emporté par un cancer en décembre 2017. "Il nous a beaucoup préservés, il était classe, grand, élégant, il ne s'est jamais plaint de quoi que ce soit. Johnny avait envie de repartir sur scène et de refaire des stades. Il voulait des choses très orchestrées, épiques. On a d'ailleurs établi avec lui l'ordre des chansons comme une setlist de concert", a-t-il ajouté.
Johnny ne m'a jamais autant mis la pression
Musicien de Johnny Hallyday depuis 2010, celui qui est devenu papa pour la seconde fois avec sa compagne Isabelle Ithurburu (leur fille est née en juillet) a reconnu que le "processus de création" pour Mon pays, c'est l'amour n'avait pas été simple, ce projet étant survenu au moment où le cancer de Johnny Hallyday avait été diagnostiqué. "La perspective d'un album est tombée au moment où il a su qu'il était malade... J'étais tétanisé. Je n'étais plus du tout dans l'idée de le réaliser mais de lui apporter des chansons. Car je savais qu'une chanson pouvait lui faire potentiellement du bien. Au début, je ramais. Il ne m'a jamais autant mis la pression. J'ai dû écrire 26 musiques, il en a jeté la moitié", a-t-il poursuivi.
Il a également admis que, sur la fin, il se rendait chaque jour au domicile de son mentor pour travailler. "J'allais à Marnes-la-Coquette tous les matins pour travailler avec lui. Accompagnés d'une guitare, nous choisissions alors quelle chansons nous allions bosser, avant d'aller en studio", a-t-il glissé. Et d'ajouter : "Les cuivres et les cordes ont été faits après sa mort, on a renforcé à la demande de Johnny les guitares de deux titres avec Yarol [Poupaud], ses choristes Amy et Carmel ont doublé les voix des refrains."
Quant au titre parfait de l'opus qui a été largement commenté dans les médias, "c'est une histoire de famille", a assuré Sébastien Farran. "Nous, on voulait l'appeler Made in Rock'n'Roll. On était persuadés qu'il allait adorer et, en septembre 2017, quand il est rentré de Saint-Barth', il l'a évincé direct en me disant un truc du style : 'Tu m'as pris pour un vendeur de T-shirts ?' En revanche, il aimait beaucoup la chanson Mon pays, c'est l'amour", a conclu Maxim Nucci.