Sa vie a pris un tournant cauchemardesque il y a un an environ. Le vendredi 14 octobre 2022, Yohann Daviet a vécu l'horreur. Sa fille de 12 ans, Lola, a été retrouvée morte dans une malle, positionnée en bas de l'immeuble dans lequel il vit et dans lequel il tenait le rôle de gardien, avec son épouse. L'adolescente a été violée et torturée avant d'être violemment assassinée. Impossible de s'enlever cette image de l'esprit pour les membres de la famille, dont le frère, Jordan, qui a récemment pris la parole, et le père, Yohann, qui sort finalement du silence.
Dabhia B., qui logeait dans ce même immeuble avec sa soeur, a reconnu les faits dès sa première audition. En perdant sa fille, Yohann Daviet a tout perdu. "En réalité, elle n'a pas fait que détruire la vie d'un enfant. Elle a détruit une famille complète, explique-t-il à M6 et RTL. C'est des choses qui ne devraient pas arriver." Un an après le meurtre de Lola, ses parents sont séparés. "Pourtant, je l'aime ma femme. Avant ça, tout allait bien, assure Yohann Daviet. Je suis retombé dans mes démons alors que ça fait trois ans que je ne buvais plus."
Je ne l'ai jamais croisée, ma femme non plus
Si elle a reconnu les faits très rapidement, Dahbia B. n'est pour l'heure pas en prison. Elle a été prise en charge par l'Unité pour malades difficiles de Villejuif, en Val-de-Marne. Selon les informations de RTL, elle s'y trouverait toujours. Interrogée par les enquêteurs, la jeune femme de 25 ans - au moment des faits - avait expliqué qu'elle avait tué Lola après avoir vécu une altercation avec les parents de l'adolescente. "Des conneries. Je ne l'ai jamais croisée, ma femme non plus, affirme Yohann Daviet. Je n'ai aucun jugement à faire sur cette personne, ce n'est pas à moi de faire le travail que la justice doit faire."
Dahbia B. avait été mise en examen aux chefs "d'homicide volontaire sur mineur de quinze ans en lien avec un viol commis avec acte de torture ou de barbarie", mais aussi pour recel de cadavre. Elle avait été placée en détention provisoire puis avait été incarcérée dans la prison pour femmes de Fresnes. A noter que son hospitalisation ne remet pas en cause sa responsabilité pénale, précise Actu Paris.