La semaine dernière, c'est sans surprise le nouveau mastodonte des studios Disney, Raiponce, qui est passé devant Harry Potter et les reliques de la mort - partie 1, pour s'imposer lors du box-office hebdomadaire, ne laissant que des miettes aux autres sorties.
Que nous réserveront les films de cette semaine ? C'est ce que nous saurons très prochainement, mais en attendant, nous avons choisi de mettre en lumière trois films sur la quinzaine à sortir le mercredi 8 décembre 2010 : une série de quiproquos, le biopic d'une célèbre popstar, et le remake réussi d'un polar français.
"De vrais mensonges" - de Pierre Salvadori - avec Audrey Tautou, Nathalie Baye et Roschdy Zem.
Un beau matin de printemps, Emilie reçoit une lettre d'amour, belle, inspirée mais anonyme. Elle la jette d'abord à la poubelle, avant d'y voir le moyen de sauver sa mère, isolée et triste depuis le départ de son mari. Sans trop réfléchir, elle la lui adresse aussitôt. Mais Émilie ne sait pas encore que c'est Jean, son employé timide, qui en est l'auteur. Elle n'imagine surtout pas que son geste les projettera dans une suite de quiproquos et de malentendus qui vont vite tous les dépasser...
On adorait le Pierre Salvadori des Apprentis - sans conteste la meilleure comédie française de la décennie précédente, avec François Cluzet et le regretté Guillaume Depardieu. Pour cette deuxième collaboration avec Audrey Tautou - après le gentillé et sans saveur Hors de Prix -, le réalisateur français enchaîne les quiproquos et les situations déjà vues pour déboucher sur un petit vaudeville désuet qui tourne rapidement en rond tout en sachant dès le début où l'on va arriver. Décevant.
Note : **
"Nowhere Boy" - de Sam Taylor-Wood - avec Aaron Johnson, Kristin Scott Thomas et Anne-Marie Duff.
John Lennon a grandi dans une famille pleine de secrets. Elevé par sa tante Mimi, il retrouve à l'adolescence sa mère, Julia. Arrivé en âge de comprendre le mystère qui a déchiré ces deux soeurs, John veut réconcilier sa famille. Une paix fragile s'installe, aussitôt ruinée par une tragédie. Mais sa mère a légué à John un don précieux : la musique. Un jeune homme tourmenté trouve enfin sa voie.
On attendait beaucoup de ce film. Déjà, parce que l'on adore l'artiste Sam Taylor-Wood (l'une des photographes les plus talentueuses de sa génération et que l'on avait aimé son segment de Destricted), parce que depuis le formidable Kick-Ass nous avons élevé au rang de culte le jeune Aaron Johnson (compagnon de la réalisatrice rencontrée lors du tournage et papa de son enfant), et parce que le film s'attaque à la jeunesse du mythique John Lennon. Au final, de belles images, de la bonne musique, mais un grand vide. Un vide immense qui laisse une impression d'inachevé, alors que l'on aurait adoré voir un grand film musical en hommage à l'un des plus grands artistes du XXe siècle.
Note : **
"Les trois prochains jours" - de Paul Haggis - avec Russell Crowe, Elizabeth Banks, Olivia Wilde et Liam Neeson.
John Brennan, sa femme Lara et leur enfant vivent un bonheur sans nuage, jusqu'au jour où elle est arrêtée pour un meurtre qu'elle nie avoir commis. Trois ans après sa condamnation, John se débat pour préserver l'unité de sa famille, élevant seul leur fils, tout en se démenant pour prouver l'innocence de sa femme.
Lorsque leur dernière tentative d'appel échoue, Lara s'enfonce dans la dépression au risque de mettre fin à ses jours. John n'a plus qu'une seule solution pour sauver sa femme : la faire évader.
Malgré son inexpérience, John plonge dans les eaux troubles et dangereuses de l'illégalité et se lance dans l'opération de la dernière chance.
Après les très moyens et très mélo Collision et Dans la vallée d'Elah, Paul Haggis dirige cet excellent remake du non moins excellent Pour elle de Fred Cavayé avec Vincent Lindon et Diane Kruger. Le réalisateur américain nous offre un polar sans temps morts, superbement interprété par une pléiade de stars, et qui vous collera à votre siège pendant deux heures. Le film de la semaine.
Note : ***
Et n'oubliez pas : Viva el Cinema !
Adam Ikx