Toujours difficile d'y croire. Le 24 novembre 2020, Christophe Dominici est mort après avoir chuté d'une dizaine de mètres. Son corps a été retrouvé sans vie sur le sol d'un bâtiment désaffecté aux abords du parc de Saint-Cloud. Son épouse, présente sur les lieux du drame, en état de choc face à cette perte, n'avait jusqu'alors pas eu la force de prendre la parole. Mais en voyant que la thèse du suicide était prioritaire, elle a maintenu qu'il était impossible que son époux puisse se donner la mort. Comme le précise le journal Le Parisien, Loretta Denaro "rejette fermement" cette hypothèse auprès des enquêteurs.
Les conclusions de l'autopsie, qui ont été transmises au parquet ce jeudi 26 novembre, pourraient hélas confirmer un potentiel suicide. Ces résultats "écartent l'intervention d'un tiers", ce qui veut dire que Christophe Dominici n'a pas été poussé dans le vide. Le discours du témoin clé, un cycliste qui a assisté impuissant à la chute du rugbyman, n'aide pas vraiment notre affaire. Il a raconté la mort du sportif, décrivant une "chute difficile à interpréter". Christophe Dominici aurait basculé sur le côté droit de l'avenue de la Grille-d'Honneur, tombant "de toute sa hauteur", sans avoir enjambé le parapet ni être monté dessus pour se jeter vers une mort certaine.
Le mardi 24 novembre, Christophe Dominici avait quitté son appartement de Boulogne-Billancourt pour faire une balade. Loretta Denaro était partie à sa recherche deux heures plus tard, constatant qu'il tardait à rentrer. Selon les information de L'équipe, le rugbyman aurait passé un court séjour en milieu hospitalier courant juin pour soigner une nouvelle dépression. S'il affichait un sourire de façade, le dieu du XV de France était un homme brisé, notamment par la mort de sa soeur dans un accident de la route en 1986. "J'ai quelque chose qui a pété dans ma tête quand on m'a emmené voir un spécialiste des troubles psychologiques des sportifs de haut niveau, écrivait-il dans son autobiographie Bleu à l'âme. J'étais à deux doigts de me jeter sous un bus car la douleur morale agissait physiquement sur moi..." L'enquête pour déterminer les causes de sa mort poursuit son cours. Les analyses toxicologiques pourraient éventuellement apporter un élément de réponse...