"Au revoir, mon père adoré", avait simplement écrit Victoria Bedos sur son compte Instagram, le 28 mai 2020 à l'annonce de la mort de son père Guy. C'était pour prendre le temps de lui préparer un bel hommage et de trouver les mots, une fois le choc passé. Dans Paris Match, la comédienne (Vicky) et scénariste (La Famille Bélier) âgée de 36 ans publie une longue lettre.
Aux premières heures suivant la mort de son père adoré, Victoria Bedos n'avait presque pas cru la nouvelle tant il lui semblait que Guy était invincible. Glacée par cette mort, la jeune femme a révélé avoir ressenti un immense froid en elle malgré l'été qui pointe et apporte sa chaleur étouffante. "Aussi froid que quand je suis venue te voir au funérarium, hier après-midi, et que j'ai posé un baiser sur ton front. Il était glacé, ça m'a affolée car, à part ça, tu avais l'air d'être là, tellement là, j'ai même failli te demander un mouchoir pour éviter de renifler trop bruyamment à tes côtés. Tu avais toujours un mouchoir dans ta poche, prêt à être dégainé en cas de chagrin. Mais, cette fois, tu ne me l'as pas tendu. Je t'en ai voulu. Je t'en veux, papa, de ne plus être là", écrit-elle.
Passée une petite colère, la soeur de Nicolas Bedos - qui a lui aussi publié une lettre - a fini par accepter la mort de son père, après une longue lutte contre la maladie. Guy Bedos avait toujours dit ne pas vouloir devenir un poids pour ses proches, il était militant de la fin de vie dans la dignité. "Il fallait que tu partes, tu as voulu partir, en homme révolté que tu es, tu as fait une grève de la faim pour que ça s'arrête. (...) Et maman [Joëlle Bercot, NDLR], Nicolas et moi, on a compris, on a accepté, on n'a pas lutté contre ta dignité. Et digne, tu l'as été jusqu'au bout (...) Ça y est, je repleure. Elle est pénible à écrire, cette lettre ! Elle est pénible à vivre, cette vie sans toi", a-t-elle ajouté. Et l'artiste de révéler que le confinement et la peur du coronavirus avaient empêché les proches de Guy de venir le voir de peur de le "tuer" en l'embrassant... Il faudra donc aussi faire avec les regrets en plus du chagrin.
Victoria Bedos n'a rien caché de son deuil, écrivant qu'elle n'arrivait pas à quitter l'appartement de son père à Paris, alors qu'elle a "un homme et un bébé" - elle a donné naissance à son premier enfant en novembre 2019 -, qui l'attendent à la maison car elle a besoin, encore un peu, de sentir son odeur, de toucher ses affaires... La jeune femme se prépare aussi à ne plus passer Noël avec celui qui se déguisait quand elle était petite et qui prenait un accent rigolo. Surtout, elle prépare activement ses obsèques qui se tiennent ce jeudi 4 juin en l'église Saint-Germain-des-Prés en lieu et place d'une cérémonie intime en Corse comme la famille pensait le faire au départ. "On a le trac, je peux te dire. (...) On fait attention à tous les détails, la boule au ventre", a-t-elle admis. Alors que Guy Bedos avait déjà évoqué dans les médias ce qu'il voulait pour ses funérailles, nul doute que son dernier tour de piste sera très réussi.
La lettre de Victoria Bedos est à retrouver en intégralité dans Paris Match, dans les kiosques le 4 juin 2020.