"J'ai commencé à pleurer très tard et quand j'ai ouvert les vannes, il y en a eu, de la flotte", a expliqué Muriel Robin, mardi 19 avril dans Le Divan de Marc-Olivier Fogiel. Et comme l'a dévoilé l'humoriste de 60 ans, les larmes ont notamment beaucoup coulé à cause de son rapport avec sa mère.
"Elle était une femme avec un charisme incroyable, aussi dure que drôle. Je me suis dit que je ne voulais pas être comme elle car elle n'était pas très aimée", explique-t-elle. "Pas aimée" et surtout pas très aimante comme on a pu s'en rendre compte au cours de l'interview. Expliquant n'avoir jamais pu se remettre de l'absence de mots tendres comme "tu es belle, formidable, je suis fière", Muriel Robin a un jour envisagé le pire à cause des propos assassins de sa mère.
Elle explique : "Ma mère a eu une phrase très malheureuse un jour. Ça commençait à marcher pour moi, je faisais un one-man show et je dis à ma mère que j'ai croisé telle ou telle personne connue. Elle fait une drôle de tête. (...) Je suis sur le point de partir et là, elle me dit – c'est dommage car elle ne voulait pas me faire du mal : 'Vas-y, va faire ton intéressante.'" Des propos qui ont eu des conséquences terribles sur l'actrice à l'affiche du film Les Malheurs de Sophie. "Je descendais l'avenue Marceau en moto et je me demandais dans quel arbre j'allais me foutre pour la punir. Trente ans après, je revois cette scène. Et je me suis dis que je ne pouvais pas lui faire ce chagrin-là", continue-t-elle, en larmes.
"Ne pouvant pas s'applaudir" car elle estime toujours qu'elle ne fait rien d'autre que son intéressante, la compagne d'Anne le Nen raconte ensuite pourquoi la mort de ses parents l'a finalement soulagée. "Même si ça libère, je donnerais tout pour qu'ils reviennent. J'ai voulu mourir avec ma mère. Mais une fois qu'ils ne sont plus là, oui ça libère quelque chose. Comme, pour eux, il n'y avait pas de plaisir dans la vie, j'essaie de prendre du plaisir. Mais je ne le faisais pas à l'époque par peur qu'on me dise : 'Tu prends du plaisir alors que nous, on s'est tués au boulot pour vous élever'", confesse-t-elle.