Invitée dans l'émission On refait la Télé sur RTL, Muriel Robin a révélé la raison pour laquelle, selon elle, elle a été "boudée" par le cinéma français pendant plus de 30 ans. En colère, l'humoriste pense que c'est son homosexualité qui l'a discriminée. En pleine promotion de la nouvelle mini série policière Mon ange (à partir du 6 janvier 2022 sur TF1), elle explique : "J'ai été estampillée homosexuelle très tôt et on ne fait pas tourner les gens homosexuels. On ne fait pas tourner les homosexuels !" insiste alors l'actrice.
Sûre d'elle et quelque peu amère vis-à-vis de cette discrimination, la comédienne de 66 ans ajoute qu'elle n'aurait jamais dû revendiquer son homosexualité. Selon elle, plusieurs acteurs emblématiques du cinéma prétendent d'ailleurs être hétérosexuels à l'écran, uniquement pour ne pas être blacklistés par les producteurs et réalisateurs.
"Moi je connais des acteurs qui le sont et ils le cachent", explique-t-elle, avant d'ajouter : "Ils ont des raisons. Jodie Foster a attendu d'avoir fait tous les films qu'elle avait à faire et de devenir réalisatrice pour le dire. Et ils ont été plus malins que moi. Dans cette diversité dont on parle, c'est vrai qu'on met des gens de toutes les couleurs mais ça non."
Selon elle, tout cela tient à "un positionnement marketing" qui n'accepte pas les acteurs ou les actrices homosexuels. Même chose pour sa femme Anne Le Nen , sa compagne depuis 2009 et celle avec laquelle elle s'est mariée en février dernier : Muriel Robin regrette que celle-ci ne soit pas plus visible au cinéma. "Pareil d'ailleurs pour ma fiancée. Avec un physique comme ça et très bonne comédienne. Au cinéma elle pourrait faire des trucs quand même, elle n'a rien à envier à une Angelina Jolie, en plus elle a le physique. On lui propose rien !"
En décembre 2020 auprès des journalistes du JDD, Muriel Robin avait déjà confessé que l'échec de sa carrière au cinéma a été l'un des grands regrets de sa vie. "Ne recevoir aucun scénario de comédie pendant trente ans a été le plus grand chagrin de ma vie : il m'a déglinguée" avait-elle alors confié.