Le mardi 1er décembre 2020, Nicolas Bedos était l'invité de Passage des arts, rendez-vous culturel quotidien animé par Claire Chazal. La journaliste est revenue sur les faits qui ont marqué l'année du cinéaste, avec le décès de beaucoup de ses proches, son père Guy Bedos mais aussi Jean-Loup Dabadie, son parrain ou encore sa marraine, l'avocate Gisèle Halimi. Après quelques minutes au sujet des deux hommes, la militante féministe est évoquée.
"C'est sympa de me faire voyager parmi tous les morts récents de ma vie Claire", a blagué Nicolas Bedos face à cette véritable rubrique décès. "Oui, on a pensé que c'était important de le rappelé", a estimé Claire Chazal, bienveillante. Décidé à changer de sujet, il la taquine : "Est-ce qu'après on pourra, je ne sais pas, prendre de la drogue ensemble ?". Après avoir décliné l'invitation, Claire Chazal, gênée, essaie de poursuivre l'interview, alors que le comédien relance : "Sinon, on risquerait d'avoir des problèmes avec Olivier Véran".
Une petite plaisanterie en référence à son appel à "tomber malade" et ainsi laisser tomber le masque et les distanciations sociales. "Vivez à fond, tombez malades, allez aux restaurants, engueulez les flicaillons, contredisez vos patrons et les lâches directives gouvernementales. Nous devons désormais vivre, quitte à mourir", appelait Nicolas Bedos en septembre dernier. Forcément, il a été interrogé sur ses propos largement jugés "stupides", au mieux "égoïstes".
"Est-ce que vous diriez que la période actuelle donne encore plus envie d'être incorrect ou c'est plus difficile ?", a questionné Claire Chazal. "Plus que jamais moi je trouve, sourit-il. Peut-être que ça ne change pas votre quotidien Claire, mais ça change celui de beaucoup de gens (...) Je déteste l'époque dans laquelle on vit. Et je le dis en souriant parce que j'y trouve quand même du bonheur, du désir, du plaisir, parce que les gens nous consolent de l'époque et qu'il y a encore des résistants."
L'occasion pour Nicolas Bedos de critiquer le gouvernement. "Ce qu'on remet en question, ce ne sont pas tant les mesures. C'est la façon très... Je dirais... Infantilisante, parfois paradoxale et très confuse dont elles nous sont imposées", poursuit-il en ciblant Olivier Véran, le ministre de la Santé qui d'après lui n'a pas trouvé les mots pour "nous donner un tout petit peu, je dirais, les clefs et l'espoir".