Avec le forfait de Rafael Nadal quelques jours avant le début de Roland-Garros, Novak Djokovic est devenu l'un des grands favoris de cette édition 2023. Malgré des douleurs récurrentes, l'Espagnol a réussi à s'imposer l'année dernière et empocher son 14e Grand Chelem sur terre battue, mais cette année, les conditions n'étaient pas réunies pour s'aligner. "J'ai travaillé autant que possible chaque jour ces derniers mois. Ça a été difficile, on n'a pas trouvé la solution au problème que j'ai eu en Australie. Je ne me sens pas capable de jouer selon mes standards à Roland-Garros", expliquait le joueur de 36 ans au moment d'annoncer son forfait.
Si Carlos Alcaraz semble bien parti pour prendre la succession de son compatriote, Novak Djokovic est donc l'autre homme fort de cette quinzaine parisienne. Déjà vainqueur à deux reprises de Roland-Garros, il espère ainsi soulever son 23e titre en Grand Chelem et devenir ainsi le premier à atteindre un tel nombre. Pour y arriver, le mari de Jelena devait déjà passer l'obstacle Kovacevic, le jeune tennisman de 24 ans, qu'il a battu aisément ce 29 mai sur le court central Philippe Chatrier. Après cette belle entrée en matière, le natif de Belgrade s'est prêté au jeu des autographes et au moment de signer la caméra de France Télévisions, il n'a pas simplement apposé sa signature. "Le Kosovo, c'est le coeur de la Serbie ! Stop à la violence", a-t-il écrit.
Si on me donne une amende ou quelque chose du même genre, je n'aurais aucun regret
Une prise de position politique qui a fait beaucoup de remous, surtout concernant un sujet aussi sensible. Des propos écrits en cyrillique et à un moment où les tensions sont de nouveau montées dans la région. "C'est un sujet très sensible. Je suis très touché en tant que Serbe par ce qu'il se passe au Kosovo et par la façon dont notre peuple a été pratiquement forcé de quitter nos municipalités", a déclaré le père de deux enfants après la rencontre en conférence de presse, avant d'assumer son choix : "Si on me donne une amende ou quelque chose du même genre, je n'aurais aucun regret et je le referais parce que ma position là-dessus est très claire."
Un message politique qui n'a pas grand chose à faire sur un terrain de tennis et certains imaginaient même une lourde sanction pour Novak Djokovic. Invitée de France Télévisions sur Twitch, la directrice du tournoi, qui n'est autre qu'Amélie Mauresmo , n'exclut pas cette hypothèse. "On va voir. Et lui parler pour savoir ce qu'il a vraiment voulu dire. Pas de précipitation. On va poser les choses", a-t-elle déclaré, se laissant ainsi les options ouvertes quant à la suite à donner à cette affaire.