Hier soir s'est tenue la générale de Roméo et Juliette, spectacle dont nous vous avions dévoilé les coulisses, qui a fait son retour, après dix années d'absence, sur les planches du Palais des Congrès de Paris le 2 février et y sera à l'affiche jusqu'au 4 avril.
La nouvelle version de la comédie musicale à succès proposée par Gérard Presgurvic, était très attendue, et bon nombre de fans n'ont pas manqué le rendez-vous. La salle était pleine à craquer et les stars ont fait des apparitions remarquées. Ainsi, Patrick Bruel, Caroline Diament, Michel Boujenah, Annie Lemoine, Nathalie Vincent, Laurence et Manu Katché, David Marouani et Fabrice Santoro, ou encore Julie Pietri sont venus découvrir la réactualisation de ce show événement.
La troupe, les costumes et la mise en scène ont connu quelques changements, tantôt surprenants ou réussis, mais l'ensemble n'a pas totalement conquis le public. Le charmant Damien Sargue est toujours un Roméo doux et séduisant, mais sa dulcinée Joy Esther (son épouse dans la vie), aussi jolie soit-elle, manque un peu de fraîcheur et de transparence vocale (Cécilia Cara serait-elle indétrônable dans ce merveilleux rôle ?).
Sans entrer dans les détails,John Eyzen (ex-star academycien), qui incarne Mercutio, est très dynamique et assure son personnage décalé avec talent. La nurse de Juliette, qu'Ida Gordon tente de jouer avec passion, n'arrive pas jusqu'à nous... Difficile de passer après Réjane Perry.
Les chorégraphies imaginées par Carl Portal, et interprétées par vingt danseurs professionnels et cinq élèves de l'Académie Internationale de la Danse, donnent du rythme et de belles couleurs au spectacle. Très contemporain, le style peut ne pas plaire à tout le monde, mais techniquement, les artistes sont extrêmement pointus. Seul bémol : la synchronisation approximative (serait-ce un parti pris ?), qui laisse penser que chacun n'est pas toujours très concentré.
Notez que les costumes sont en dessous de ce que nous avions pu découvrir il y a dix ans (où sont passées les magnifiques tenues en cuir ?). Cependant, il faut reconnaître le travail époustouflant fourni par tous afin de livrer ce show épatant, lumineux et romantique. Un spectacle d'une telle envergure ne peut être monté que lorsque les musiciens de ce grand orchestre artistique s'accordent avec passion. C'est chose faite, mais cela ne remplacera pas le beau souvenir de la première version.
Non, nous ne sommes pas nostalgiques, juste un peu déçus. Rendez-vous au Palais des Congrès de Paris jusqu'au 4 avril prochain pour vous faire votre propre opinion.
Agathe de Luz