Purepeople : Comment est-ce que vous vous êtes retrouvé dans l'émission Top Gear ?
Philippe Lellouche : J'ai été appelé un jour par une directrice de casting qui m'a demandé si je connaissais cette émission anglaise, à l'origine, et qui m'a proposé la version française. Je lui ai dit "Écoute, je ne suis pas forcément le type le plus qualifié en voiture, j'y connais pas grand chose en mécanique". Et puis j'ai fait les essais. Le ton que j'ai développé dans l'émission, c'est ce qu'ils cherchaient. Mais même moi je me suis posé la question. Ce qui était marrant, c'est que je me disais que c'était sur RMC Découverte, une chaîne qui venait d'arriver, je pensais que si ça ne marchait pas personne ne le verrait... et je me suis bien trompé.
Est-ce que vous aviez une passion particulière pour l'automobile avant de rejoindre l'aventure ?
J'aime bien les belles voitures, comme beaucoup de gens. Mais je ne fais pas partie des plus grands passionnés, ni des grands connaisseurs. A force, je commence à avoir une connaissance un peu empirique des voitures. En 8 ans, je me suis perfectionné en pilotage et en connaissance de l'auto mais il y a beaucoup plus fort que moi.
Êtes-vous, vous-même, collectionneur de voitures ?
Il y a des voitures que j'aimerais avoir, évidemment, parce qu'elles sont belles, comme les Mustang 65, 66, mais moi j'ai seulement deux voitures. Une familiale et une vieille Jeep dont je me sers beaucoup l'été. C'est la préférée des enfants. Les filles aiment bien parce qu'il n'y a pas de toit, pas de pare-brise, pas de portière, il y a un sentiment de liberté.
Quel conducteur êtes-vous ? Respectez-vous bien le code de la route ?
C'est très compliqué de bien le respecter. Les mecs qui vous disent "Je ne fais jamais une faute"... bon. Mais je fais au maximum. Il y a un truc qui est très agréable, c'est que j'ai l'occasion tout au long de l'année de conduire très vite dans des endroits qui sont prévus pour et qui sont sécurisés, avec l'émission. Je fais beaucoup plus attention sur la route maintenant. Mais il m'arrive comme tout le monde de couper une ligne blanche pour faire demi-tour. Il ne faut pas se faire avoir. Et puis il faut faire attention, parce que la voiture peut-être une arme.
Est-ce que c'est une passion que vous partagez avec vos enfants ?
Mon fils aîné me pique la Jeep pour aller voir ses copains. Mais je n'ai pas l'impression que mes enfants aient une quelconque passion pour les bagnoles. Mon aîné, Sam, a 27 ans, et il s'en fout un peu des voitures.
Mais il partage une autre passion avec vous, celle du théâtre...
C'est vraiment quelque chose qu'il a eu envie de faire. Ce n'est pas moi qui lui ai dit "Tu vas jouer ma pièce !", ce serait terrible. Il avait vu la pièce, Le jeu de la vérité, quand il était petit. A un moment il m'a dit "J'ai l'âge de la jouer, est-ce que je peux l'apprendre". Evidemment j'étais très flatté et très content qu'il fasse ses premiers pas au théâtre avec une pièce de son papa. C'est génial. J'avais le trac pour lui. Mais ça se passe hyper bien, il est hyper content, il a trouvé une bande avec laquelle il s'entend hyper bien. C'est toujours joyeux. Je suis très fier de ce qu'il fait et fier qu'il m'ait choisi parce que, pour le coup, dans les pièces de théâtre, il y avait l'embarras du choix !
Est-ce que vous envisagez d'autres collaborations avec lui ?
Je ne serai jamais contre travailler avec mon fils, mais il faut que le projet s'y prête. Ce sera avec plaisir mais je ne veux pas absolument placer mon fils, déjà il détesterait ça. Il a envie de faire son truc tout seul et il a raison. Mais si l'occasion se présente, bien sûr.
Et les trois autres ?
Mon deuxième fils, Solal, fait de la musique, du rap. Ce n'est pas un univers qui m'est étranger mais on ne peut pas dire que c'est un univers dans lequel je suis omniscient, loin de là. Donc il fait ses trucs de son côté, il fait sa vie de jeune artiste et pour le coup il n'a pas de conseil à me demander, il fait son chemin. Et puis mes deux filles elles sont petites encore. Elles ont bientôt 4 et 11 ans, elles vivent leurs vies de petites filles.
Est-ce que vous trouvez le temps, en dehors de l'émission, de poursuivre votre carrière d'acteur ?
J'ai joué deux pièces cette année, Les grandes ambitions avec M. Pokora, et puis en ce moment je suis en tournée à travers la France, la Suisse, la Belgique avec la pièce d'avant, L'invitation, que j'ai jouée avec Gad Elmaleh et que je joue maintenant avec Patrick Chesnais et Estelle Lefébure. Pour l'année prochaine, c'est encore un peu secret mais je vais entamer un one-man show. Ce sera en début d'année prochaine mais j'y travaille. C'est un défi. Je n'ai qu'une seule ambition, c'est d'être drôle. Je parlerai du monde qui nous entoure, qui est quand même très chargé de choses à prendre. Le monde est devenu complètement fou...
Propos recueillis par Yohann Turi. Toute reproduction interdite sans la mention de Purepeople.com.