Au cours de sa longue et brillante carrière, Pierre Perret ne s'est pas fait que des amis. L'auteur-compositeur-interprète de 81 ans le reconnaît bien volontiers, et son procès en diffamation contre la journaliste Sophie Delassein du Nouvel Observateur n'en est qu'une illustration supplémentaire.
Il y a plus de quatre ans que le chanteur français a remporté cette bataille judiciaire, mais celle-ci lui reste visiblement toujours en travers de la gorge. Lors d'un entretien exclusif avec un journaliste du magazine VSD qu'il a reçu dans son humble demeure parisienne, Pierre Perret a évoqué de nouveau cette triste affaire dans laquelle la journaliste l'accusait, entre autres choses, de plagiat.
"Ah, elle m'aura bien pourri la vie, maman", a-t-il affirmé vigoureusement à propos de celle qui se serait laissé instrumentaliser par le défunt Guy Béart, père d'Emmanuelle, son célèbre rival, qui vouait une inimitié légendaire à l'interprète des Jolies colonies de vacances. "Béart ? Paix à son âme mais lui aussi, dans l'acharnement, il n'y est pas allé avec le dos de la cuillère. Mais qu'est-ce que je leur ai fait à tous ces gens-là ? Tu sais quoi ? Toute ma vie j'ai été seul. Tout seul. Et j'ai jamais eu besoin de pomper nulle part", a-t-il assuré, certifiant que l'acharnement dont il a pu faire les frais est en réalité lié à sa grande notoriété.
"Plus j'ai été populaire et plus l'animosité s'est déployée", a-t-il précisé. Ce qui ne l'empêche malheureusement pas d'être "toujours tricard à Radio France". "Il n'y a pas une chanson qui passe, hein ! Rien. C'est le mur de Berlin", a-t-il ajouté.
Heureusement, Pierre Perret a fait savoir qu'il passait bien au-dessus de tous ses mauvais sentiments : il "s'en ba[t] les couettes, mais à un point !"
Coline Chavaroche