Pour Liliane Bettencourt, c'est déjà Noël : le fisc lui fait un très beau cadeau

Le fisc a retrouvé le bas de laine (ou plutôt de soie) de Liliane Bettencourt. Mi-2010, l'héritière de L'Oréal reconnaît son évasion fiscale après la diffusion d'enregistrements volés de ses conversations avec son entourage. Depuis, elle collabore avec l'administration pour redresser la situation. La note est salée : le Nouvel Observateur parle d'au moins 108 millions d'euros d'"impayés" réclamés à l'octogénaire sur la période courant de 2004 à 2010 au titre des impôts sur le revenu et sur la fortune. Et cela, sans compter les 100 millions, non déclarés, retrouvés sur douze comptes en Suisse et à Singapour, encore dissimulés fin 2010.

Le Nouvel Observateur publie ce 1er décembre une grande enquête sur "L'étrange bonne fortune de Liliane". Un titre plutôt bien choisi car le ministère du Budget vient de confirmer que "le fisc n'engagera pas de poursuites pénales" à l'encontre de Liliane Bettencourt. "Liliane Bettencourt a mis à disposition de l'administration toutes les informations nécessaires, qui ont abouti à un redressement fiscal important, incluant des pénalités telles que prévues par la loi", ajoute le ministère de Valérie Pécresse et ses fils Jean-Victor et Nicolas Meyers, tous trois tuteurs respectivement de leur mère et grand-mère, réagissent à l'enquête du Nouvel Obs et expriment leur volonté de tourner la page de ces "pratiques révolues" : "Tant à titre personnel qu'en qualité de tuteurs de leur mère et grand-mère", ils tiennent à souligner qu'il "déplorent les polémiques entretenues sur la situation fiscale de Madame Liliane Bettencourt et des sociétés familiales. Ils tiennent à rappeler que c'est à la demande de Madame Bettencourt que toutes les informations nécessaires ont été communiquées à l'administration fiscale pour permettre la régularisation d'une situation ancienne en s'acquittant des sommes dues en conséquence. Cette régularisation est en cours, et toute la famille Bettencourt-Meyers souhaite maintenant tourner cette page et que son nom cesse d'être associé à des pratiques révolues et qui ne se reproduiront pas."

"L'étrange bonne fortune de Liliane", une grande enquête à lire dans Le Nouvel Observateur, en kisoques le 1er décembre 2011.