C'est un mois très spécial pour le prince Harry, qui opère un virage serré de sa carrière militaire, laquelle s'achève suite à un ultime détachement en Australie, à sa carrière royale, menée jusque-là en pointillés. Cette semaine, il était incontournable.
Cette semaine, le prince Harry, 30 ans, a eu les projecteurs braqués sur lui à l'occasion de sa rencontre à Londres avec la sulfureuse Lady Gaga. Un passe-droit royal pour un moment VIP ? Pas du tout ! C'est WellChild, association de soutien des enfants hospitalisés dont le fils du prince Charles est de longue date le parrain, qui avait permis lundi cette entrevue avec une Gaga très décolletée et son complice le crooner Tony Bennett : le duo se produisait au profit de l'organisme sur la scène du Royal Albert Hall (Harry a eu de la chance, car la représentation du lendemain a dû être annulée !).
Mardi, le prince Harry se joignait à son père, retrouvant également sa grand-mère la reine Elizabeth II (qui vient de l'anoblir dans l'ordre royal de Victoria) et le duc d'Edimbourg (qui a eu 94 ans mercredi 10 juin) au Royal Hospital Chelsea, pour une cérémonie commémorant les 200 ans de service dans l'armée britannique des Gurkhas, ces fameuse unités recrutées au Népal. L'événement était également dédié à la mémoire des victimes du séisme mortel survenu le 25 avril dernier, et les 1 400 invités ont observé une minute de silence. Parrain du Gurkha Welfare Trust, le prince Charles a eu des mots très touchants envers la brigade des Gurkhas, "qui n'est pas qu'une unité de combat mais aussi - dans tous les sens du terme - une famille". Le prince Harry, qui a servi avec le 1er bataillon des Royal Gurkha Rifles en 2008 en Afghanistan, a fait part de sa profonde admiration, s'inclinant devant leurs incroyables capacités physiques et avouant qu'il aurait bien aimé rejoindre leurs rangs.
Le lendemain, mercredi 10 juin, le prince Harry, fan de rugby qui n'hésite jamais à mouiller le maillot, formait à Twickenham une équipe de choc avec les légendes vivantes du XV de la Rose Jonny Wilkinson et Will Greenwood pour lancer le compte à rebours avant le début du Mondial 2015. Président d'honneur du comité organisateur de la compétition, accueillie par le Royaume-Uni, il a donné le coup d'envoi de la grande tournée du trophée, la très convoitée coupe Webb Ellis, qui, au cours des cent prochains jours, va voyager à travers 350 événements pour promouvoir le rendez-vous.
Très impliqué dans le monde de l'ovalie via divers patronages (Rugby Football Union - RFU -, Injured Players Foundation, England Rugby's All Schools Programme) a vanté, lors de son discours dans l'antre londonien du rugby, les valeurs de ce sport ("respect, fierté, esprit collectif et discipline") mais aussi les qualités des Britanniques quand il s'agit d'accueillir de grandes compétitions, comme ce fut le cas dans un passé récent avec les Jeux olympiques de Londres, les Jeux du Commonwealth et les Invictus Games. Fidèle à son sens de l'humour, il a conclu : "J'aimerais à présent accueillir le chauffeur qui va lancer la première partie de la Tournée du Trophée en Ecosse. Quelqu'un qui voulait être footballeur - et aurait peut-être dû. Mais c'est un homme avec qui la Coupe sera entre des mains sûres et familières, le vainqueur de la Coupe du monde 2003 Will Greenwood."
Changement d'ambiance, jeudi 11 juin : en hélicoptère et en uniforme cérémoniel, le prince Harry se rendait au memorial militaire National Memorial Arboretum, dans le Staffordshire, pour une cérémonie très émouvante. Lui-même passé par Camp Bastion, base britannique en Afghanistan qui a été démantelée en 2014 suite au retrait des troupes, le prince Harry, pour un de ces derniers moments en tant que Captain Wales, venait inaugurer un monument aux morts en granit baptisés Bastion Memorial, figurant sur douze plaques les noms des 453 soldats tués en service au cours des treize années d'intervention des forces armées britanniques sur place, auquel un hommage solennel a récemment été rendu par la famille royale et nombre de personnalités. "Tandis que nous sommes assis ici, entourés d'amis, nous pouvons nous consoler avec la certitude qu'ils ont donné leur vie en faisant le métier qu'ils aimaient, pour le pays qu'ils aimaient, et avec des camarades qui les aimaient profondément, a déclaré Harry. Une fois que cette cérémonie sera achevée, cet endroit deviendra un lieu de pèlerinage, un espace paisible pour se souvenir."
Le soir venu, le jeune prince relâchait la pression en allant s'amuser au Geisha, dans le quartier de Fulham à Londres, nouveau club de son ami Guy Pelly, roi des nuits de la jet-set londonienne, ne ressortant que peu avant 2h du matin. Sa cousine la princesse Eugenie y était également.
Samedi, il ne manquait pas de se joindre à Elizabeth II, Philip, William, Kate et même George lors de Trooping the Colour, la fameuse parade en hommage à l'anniversaire de la reine. Et dimanche, enfin, il disputait au Beaufort Polo Club, dans le Gloucestershire, un match de polo caritatif avec son frère William : aux abords du terrain, le prince George s'amusait pendant ce temps-là à faire des roulés-boulés dans les talus !