Quelle brillante idée le prince Harry va-t-il bien pouvoir chiper aux Américains cette fois-ci ? En 2013, le fils cadet du prince Charles avait été séduit par les Warrior Games, compétition sportive destinée aux blessés de guerre à laquelle il avait activement participé dans le Colorado, et s'en était directement inspiré pour créer les Invictus Games, une sorte de Jeux paralympiques dédiés aux soldats ayant été blessés en service. Un concept dont la première édition, à Londres en septembre 2014, a été couronnée de succès, et qui devrait se développer, notamment à l'international.
C'est d'ailleurs pour en assurer la promotion, à quelques mois d'une seconde édition prévue en mai 2016 à Orlando en Floride, qu'Harry était de retour aux Etats-Unis, pour une journée seulement cette fois, mercredi 28 octobre 2015. Une visite éclair certes, mais suffisante pour rencontrer à nouveau le président Barack Obama et la First Lady Michelle Obama, avec laquelle il s'était entretenu au mois de juin à Londres. "Bien, mesdames, le prince Harry est ici !", s'est exclamée cette dernière au coup d'envoi de la journée du visiteur britannique, à Fort Belvoir en Virginie, en compagnie de Jill Biden, épouse du vice-président Joe Biden. Il y a deux ans, Harry, qui sait s'y prendre avec la gent féminine à défaut de réussir en amour, avait effectivement eu la cote auprès de ces dames, outre-Atlantique. Mais qu'on ne s'y méprenne pas, ce sont les vétérans de guerre qu'il devait rencontrer qui avaient mercredi toute son attention. Devant eux, le jeune retraité de l'armée - qu'il a quitté en juin après dix ans de carrière - a notamment évoqué ses deux missions en Afghanistan, la manière dont cela a "changé le cours de sa vie", et les souvenirs de son retour - précipité, sa couverture ayant été éventée - de son premier déploiement, à bord d'un avion transportant des camarades tombés au champ d'honneur ou plongés dans le coma après avoir été grièvement blessés. Une expérience qui est au coeur de son engagement inlassable auprès des personnels militaires et de leurs familles, pour leur soutien, leur réhabilitation, leur valorisation...
"J'ai compris que j'avais la responsabilité d'aider tous les vétérans à mener une vie saine et digne une fois retirés du service", a ainsi expliqué le prince de 31 ans, qui a rencontré d'anciens militaires suivant des programmes de rééducation et de reconversion, a observé un match de basket-ball handisport et a découvert une classe d'art-thérapie ouverte à ceux qui souffres de séquelles psychologiques. Certain que le public américain manifestera le même engouement que les Britanniques envers les prochains Invictus Games, Harry peut compter sur le soutien plein et entier de Michelle Obama, qui a promis de tout mettre en oeuvre "pour braquer les projecteurs" sur l'événement.
Dans l'après-midi, c'est avec Barack Obama que le prince de 31 ans avait rendez-vous à Washington, dans le bureau ovale, à la Maison Blanche, pour un entretien informel. Il devait ensuite se rendre à la résidence de l'ambassadeur britannique pour s'enquérir auprès des organisateurs de l'avancée des préparatifs de ces 2e Invictus Games.
Pourquoi une visite aussi courte ? Parce qu'il ne manquera évidemment pas ce week-end, même si l'Angleterre a été éliminée sans gloire depuis longtemps, la finale de la Coupe du monde de rugby entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande...