Mercredi soir (29 août 2012), les Jeux paralympiques de Londres s'ouvriront en présence d'une partie de la famille royale britannique, dont le prince William et Kate Middleton, mais sans le prince Harry, devenu l'homme invisible après avoir envahi l'espace médiatique en tenue d'Adam, photographié nu dans la suite 2401 du Encore Wynn Hotel de Las Vegas dans la nuit du 17 août, au cours d'une partie de strip-billard qui restera dans les annales comme l'un des plus grands scandales royaux.
Toutefois, le petit-fils de Sa Majesté la reine Elizabeth II, qui avait représenté avec beaucoup d'application la souveraine lors de la cérémonie de clôture des JO le 12 août derrnier, n'a pas fait une croix sur ses missions officielles programmées lors de ce nouveau rendez-vous du sport mondial : très assidu lors des Jeux olympiques, il le sera tout autant, rentré des Etats-Unis, à l'occasion des Jeux paralympiques, en sa qualité d'ambassadeur du Team GB - la délégation olympique et paralympique britannique.
D'ailleurs, alors qu'on voyait, au plus fort d'un scandale incontrôlable qui n'a pas encore révélé ses secrets "plus énormes encore" (vidéo, photos et révélations sont encore sur le point d'éclore), la photo le montrant nu cachant sa virilité derrière ses mains en une du tabloïd The Sun vendredi 24 août (un acte de résistance face à l'oppression que subissent les médias outre-Manche), Harry apparaissait simultanément dans un message vidéo beaucoup moins sulfureux et - donc - beaucoup moins exposé publié sur la Royal Channel sur YouTube. Rhabillé, en costume impeccable sur la veste duquel brille le pin's des Jeux, le prince Harry, 27 ans, y parle du relais de la torche des Jeux paralympiques. La flamme paralympique est partie mardi soi de Stoke Mandeville, berceau du paralympisme en 1948 (les premiers Jeux se tinrent à Rome en 1960), pour rejoindre, entre les mains de 580 relayeurs et 148 kilomètres plus tard, Londres, où la reine déclarera ouverts lors de la cérémonie inaugurale baptisée Enlightement ("Illumination") ces Jeux paralympiques, les plus importants de l'histoire depuis leur création. 4 200 athètes issus de 166 pays y concourront pour plus de 500 médailles.
"Ce sera une spectaculaire manifestation sportive, animée d'une passion unique, d'intensité et d'émotion", prédit, face caméra, le prince Harry dans cette allocution enregistrée vraisemblablement avant son départ en vacances délurées avec une bande d'amis pour l'île privée de Sir Richard Branson, Necker, puis Las Vegas. Visiblement stressé, comme en témoignent son visage crispé et ses mouvements de nervosité, le troisième dans l'ordre de succession au trône britannique salue le rôle important des relayeurs de la flamme paralympique et rappelle que les Jeux mettent à l'honneur les capacités, et non l'incapacité ("ability, not disability").
Annoncé absent, tout comme son grand-père le duc d'Edimbourg, récemment hospitalisé, lors de la cérémonie inaugurale mercredi soir, Harry fera pendant les Jeux paralympiques sa première apparition officielle depuis le scandale des photos de lui nu, et avant son retour à ses tâches de pilote d'hélicoptère Apache dans la RAF. Une apparition qui n'aura vraisemblablement pas lieu avant lundi, où il devrait assister à des épreuves de natation à l'Aquatics Centre et rencontrer des athlètes.
Tel est le paradoxe du prince Harry-mister Dirty : tantôt un bon soldat, de l'Armée comme de Sa Majesté, et un jeune homme charmant qui contribue à dépoussiérer la monarchie, tantôt un garnement "plein de testostérone" et rapidement "incontrôlable", comme l'admettait récemment un ancien chef de la sécurité de la couronne...
G.J.