Signe qu'elle est bel et bien revenue de plain-pied, après la naissance de sa fille Estelle en février 2012, sur la scène officielle et à un niveau d'activité conforme à sa position d'héritière du trône, la princesse Victoria de Suède ne s'est guère octroyé de répit après la célébration du mariage de sa soeur la princesse Madeleine avec Chris O'Neill, samedi 8 juin 2013.
Si la noce s'est achevée tard dans la nuit au palais Drottningholm, fief familial sur l'île Lövon dans le Lac Mälar, après des heures d'euphorie et d'émotion marquées notamment par le discours bouleversant du marié, la princesse héritière était d'attaque dès le lundi 10 juin. Délaissant quelques heures sa fille à croquer, la princesse Estelle, présente à la chapelle royale pour le mariage de sa tata, et son mari le prince Daniel, qu'elle aime toujours passionnément comme le prouvait un baiser en catimini échangé sur le pont du SS Stockholm, Victoria de Suède prenait part à un séminaire sur l'innovation et les infrastructures à l'Académie royale d'ingénierie et de sciences, dans la capitale.
Accueillie par le professeur Björn O. Nilsson, directeur de l'établissement, et Karel Schwarzenberg, vice-président du gouvernement et ministre des Affaires étrangères de la République tchèque, qui ont inauguré le séminaire, la fille aînée du roi Carl XVI Gustaf de Suède, en robe rouge, est restée pour écouter les diverses interventions.
Le lendemain, mardi 11 juin, c'est avec le prince Carl Philip de Suède que la princesse Victoria était sollicitée. Superbe et svelte dans une robe bleu saphir tandis que son frère laissait voir une barbe un peu négligée et une mine portant les marques de quelques jours de fête consécutifs, elle honorait de sa présence une conférence environnementale dans le grand amphithéâtre de l'Université de Stockholm. Sous l'égide de l'Académie royale de sylviculture et d'agriculture ainsi que de l'Institut pour l'environnement de Stockholm, le rendez-vous se penchait sur le visage de l'avenir, prophétisant ce à quoi le monde pourrait ressembler en 2063 : vie à la ville, à la campagne, urbanisation, robotisation, médicalisation, effets des OGM, insectes intégrés à l'alimentation étaient autant de prospectives abordées dans un premier temps. Après une pause qui leur a permis de découvrir une exposition et de se faire expliquer certains projets par leurs auteurs, Victoria et Carl Philip ont attaqué la seconde partie du séminaire, avec au programme des problématiques cruciales comme la fourniture des besoins des villes, les ressources naturelles, les terres cultivables, la culture des forêts, les animaux sauvages...
La conférence coïncidait avec le bicentenaire des actions de l'Académie royale de la sylviculture et de l'agriculture, fondée en 1811 et active depuis 1813.