Voilà cinq mois maintenant que fait rage le procès intenté par Katherine Jackson au nom de ses petits-enfants contre le géant des spectacles AEG. La société qui produisait le spectacle This Is It est accusée par la célèbre matriarche de négligence médicale ayant conduit à la mort de son fils Michael Jackson, décédé le 25 juin 2009 d'une surdose de Propofol. Un procès long et éprouvant au cours duquel ont ressurgi de vieux dossiers douloureux et qui vient tout juste de connaître un tournant retentissant, plutôt de mauvais augure pour le clan Jackson.
Lundi 9 septembre, la juge Yvette Palazuelos, en charge du dossier, a abandonné les charges retenues contre le PDG d'AEG, Randy Phillips (PDG) et son directeur général Paul Gongaware. Selon E! Online, la juge a déterminé que l'accusation n'avait pas apporté assez de preuves pour que les deux dirigeants soient directement tenus pour responsables du décès du Roi de la pop. "Phillips et Gongaware n'auraient jamais dû être inquiétés, a commenté leur avocat Marvin Putnam dans un communiqué. Ils sont disculpés maintenant que la cour a retiré les accusations à leur encontre."
En résumé, Randy Phillips et Paul Gongaware ne sont plus dans la ligne de mire de la justice américaine et ne pourront être condamnés à titre personnel. Si cette décision de la juge va plutôt dans le sens d'AEG, l'entreprise reste cependant bel et bien sur la sellette. Tout au long du procès, le clan des producteurs a cherché à démontrer que Michael Jackson était accro de longue date aux substances comme le Demerol, c'est-à-dire bien avant que This Is It, son ultime tournée qu'il n'a jamais pu assurer, ne voie le jour. Accusés d'avoir engagé le Dr Conrad Murray, condamné à une peine de quatre ans de prison pour homicide involontaire, AEG s'est également employée à prouver que Michael Jackson avait été le seul à prendre la décision.
En face, les avocats de la famille Jackson ont riposté à coups de mails échangés entre Randy Phillips et Kenny Ortega, le chorégraphe de feu le chanteur, dans lesquels ce dernier assurait que Michael Jackson avait besoin d'une aide psychologique. Des inquiétudes formulées mais qui n'auraient jamais donné suite à une quelconque intervention. Les délibérés du procès commenceront vraisemblablement fin septembre.