Rachida Brakni en couverture de Madame Figaro
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Libre, déterminée, féline et belle, Rachida Brakni avait tous les atouts pour incarner le rôle principal dans La Ligne droite (en salles le 9 mars), nouveau film de Régis Wargnier, le réalisateur d'Indochine. Athlète dans l'enfance, Elle revit avec son personnage dans ce film des sensations, celles "d'avoir un corps", de "marcher sur les nuages". L'actrice se livre pour Madame Figaro avec le ton direct et la finesse d'esprit qu'on lui connaît.
Rachida Brakni décrit ainsi les qualités du cinéaste Régis Wargnier : "Il écrit comme une femme et filme comme un homme." Pour lui, pour son rôle, elle repousse ses limites : "J'ai commencé à m'entraîner pour le film trois mois après mon accouchement." Elle a donné naissance à Emir, fils qu'elle a eu avec Eric Cantona, en octobre 2009. Elle ajoute : "Puis j'ai fini par me rompre le talon d'Achille sur le plateau. Dans la dernière scène, je suis donc vraiment plâtrée."
Cet entraînement physique est pourtant moins difficile que certaines scènes : "J'ai beaucoup de mal avec les baisers. C'est de l'intimité, un acte d'amour, une pénétration, un baiser... Dans Les Mouvements du bassin, le prochain film de HPG, Eric [Cantona] est en couple avec une transsexuelle et je vis avec Joana Preiss que j'ai dû embrasser. La séquence m'a embarrassée. Dans mon enfance, à la maison, quand il y avait une scène de baiser à la télévision, nous changions de chaîne, nous nous raclions la gorge ou nous courrions à la cuisine chercher un verre d'eau." Si c'est si difficile, pourquoi tourner face à la caméra de HPG alors ? "HPG, qui s'autoproclame prostitué, me touche."
L'actrice, révélée par le film Chaos, aborde également son projet musical, un album : "Eric en a écrit les textes à partir d'un mot, d'une idée ou d'une histoire. J'ai l'impression que ce sont les miens. [...] J'ai le sentiment qu'ils sont l'oeuvre d'une femme. [...] Cali va produire le disque."
Evidemment, sa relation avec Eric Cantona est abordée. En juin 2007, elle épouse cet ancien et très populaire joueur de foot de Manchester United, mais elle n'a pas vécu dans son ombre : "Parce que j'existais avant de le rencontrer", explique-t-elle. Elle en profite pour le décrire avec son regard d'amoureuse : "J'adore que les gens me disent qu'ils l'aiment. Eric n'a pas tellement confiance en lui."
Moins charmante était l'affaire de l'appel de Cantona au boycottage des banques. Rachida Brakni a été décriée car elle a fait la publicité pour la banque LCL, dont la première diffusion date de 2007. Le magazine L'Express a révélé en janvier ses trois cachets, lui rapportant au total 331 000 euros bruts. Roselyne Bachelot n'avait pas manqué de souligner cela et Rachida, qui avait exprimé son indignation, revient sur le sujet sans trop détailler : "C'est très symptomatique de notre société. Il faut faire attention à ne pas se laisser enfermer dans le confort, à rester à l'écoute. Regardez les événements en Tunisie et en Egypte."
Et le théâtre dans tout ça ? "Si je me suis parfois trompée au cinéma, je crois n'avoir pas fait d'erreur au théâtre", dit-elle. Elle a aimé diriger en 2010 son homme dans la pièce Face au paradis avec Lorànt Deutsch, mais elle décrit cela comme un "acte purement amoureux". Quant à la Comédie-Française : "Quand j'exerçais mon art, j'y étais très heureuse. Mais le mode de fonctionnement me mettait mal à l'aise. [...] Quelque chose de la cour de Louis XIV. J'ai préféré partir avant de me faire virer." Certains rôles auraient-ils pu lui échapper en raison de ses origines ? "Ça m'effleure parfois, mais je m'interdis d'y penser."
Retrouvez l'intégralité de cet entretien dans le magazine Madame Figaro du 19 février. Propos et photos rapportés avec l'aimable autorisation de Madame Figaro. Reproduction interdite.
Rachida Brakni décrit ainsi les qualités du cinéaste Régis Wargnier : "Il écrit comme une femme et filme comme un homme." Pour lui, pour son rôle, elle repousse ses limites : "J'ai commencé à m'entraîner pour le film trois mois après mon accouchement." Elle a donné naissance à Emir, fils qu'elle a eu avec Eric Cantona, en octobre 2009. Elle ajoute : "Puis j'ai fini par me rompre le talon d'Achille sur le plateau. Dans la dernière scène, je suis donc vraiment plâtrée."
Cet entraînement physique est pourtant moins difficile que certaines scènes : "J'ai beaucoup de mal avec les baisers. C'est de l'intimité, un acte d'amour, une pénétration, un baiser... Dans Les Mouvements du bassin, le prochain film de HPG, Eric [Cantona] est en couple avec une transsexuelle et je vis avec Joana Preiss que j'ai dû embrasser. La séquence m'a embarrassée. Dans mon enfance, à la maison, quand il y avait une scène de baiser à la télévision, nous changions de chaîne, nous nous raclions la gorge ou nous courrions à la cuisine chercher un verre d'eau." Si c'est si difficile, pourquoi tourner face à la caméra de HPG alors ? "HPG, qui s'autoproclame prostitué, me touche."
L'actrice, révélée par le film Chaos, aborde également son projet musical, un album : "Eric en a écrit les textes à partir d'un mot, d'une idée ou d'une histoire. J'ai l'impression que ce sont les miens. [...] J'ai le sentiment qu'ils sont l'oeuvre d'une femme. [...] Cali va produire le disque."
Evidemment, sa relation avec Eric Cantona est abordée. En juin 2007, elle épouse cet ancien et très populaire joueur de foot de Manchester United, mais elle n'a pas vécu dans son ombre : "Parce que j'existais avant de le rencontrer", explique-t-elle. Elle en profite pour le décrire avec son regard d'amoureuse : "J'adore que les gens me disent qu'ils l'aiment. Eric n'a pas tellement confiance en lui."
Moins charmante était l'affaire de l'appel de Cantona au boycottage des banques. Rachida Brakni a été décriée car elle a fait la publicité pour la banque LCL, dont la première diffusion date de 2007. Le magazine L'Express a révélé en janvier ses trois cachets, lui rapportant au total 331 000 euros bruts. Roselyne Bachelot n'avait pas manqué de souligner cela et Rachida, qui avait exprimé son indignation, revient sur le sujet sans trop détailler : "C'est très symptomatique de notre société. Il faut faire attention à ne pas se laisser enfermer dans le confort, à rester à l'écoute. Regardez les événements en Tunisie et en Egypte."
Et le théâtre dans tout ça ? "Si je me suis parfois trompée au cinéma, je crois n'avoir pas fait d'erreur au théâtre", dit-elle. Elle a aimé diriger en 2010 son homme dans la pièce Face au paradis avec Lorànt Deutsch, mais elle décrit cela comme un "acte purement amoureux". Quant à la Comédie-Française : "Quand j'exerçais mon art, j'y étais très heureuse. Mais le mode de fonctionnement me mettait mal à l'aise. [...] Quelque chose de la cour de Louis XIV. J'ai préféré partir avant de me faire virer." Certains rôles auraient-ils pu lui échapper en raison de ses origines ? "Ça m'effleure parfois, mais je m'interdis d'y penser."
Retrouvez l'intégralité de cet entretien dans le magazine Madame Figaro du 19 février. Propos et photos rapportés avec l'aimable autorisation de Madame Figaro. Reproduction interdite.