À Paris, trois femmes se disputent déjà la mairie à près de deux ans de l'élection. Trois femmes, trois profils, trois ambitions pour la capitale. Mardi soir, Anne Hidalgo a annoncé sa candidature devant quelque 300 proches, militants socialistes et élus parisiens. L'héritière naturelle de Bertrand Delanoë, seule à gauche, pourrait n'affronter que des femmes à droite : Rachida Dati et Chantal Jouanno sont dans les starting-blocks.
Anne Hidalgo : L'héritière favorite ?
Bertrand Delanoë n'a jamais caché qu'il ne briguerait pas un troisième mandat. Sa première adjointe est la candidate naturelle de la gauche, d'autant qu'un récent sondage la donne largement en tête si elle devait affronter François Fillon, Rachida Dati ou Jean-Louis Borloo. Anne Hidalgo veut prendre le temps "d'aller à la rencontre des Parisiens pour élaborer un projet avec eux", pour ce faire, elle annonce la création d'une association qui va s'appeler "Oser Paris". À gauche, elle est seule. Elle se dit favorable à des primaires PS (ouverte aux Verts) si d'autres candidats se font connaître.
Rachida Dati : La revanche perturbée
Après une période de retrait, l'ancienne garde des Sceaux et actuelle maire du 7e arrondissement de Paris et député européenne est brillamment revenue sur le devant de la scène pendant la campagne de Nicolas Sarkozy. Un retour de courte durée, son bras de fer face à François Fillon pour la 2e circonscription de Paris tourne à l'avantage du premier, qui sera par ailleurs élu. La course à la mairie de Paris, elle y croit. Elle sera donc candidate à la primaire qu'organisera l'UMP au printemps ou à l'été 2013...
Chantal Jouanno : Une continuité (presque) tranquille
L'ancienne ministre des Sports de Nicolas Sarkozy est plus discrète et peut-être moins populaire que Rachida Dati. Élue sénatrice de Paris en octobre 2010, elle est elle aussi candidate à la primaire UMP pour la mairie. Elle veut "fédérer et porter un projet" avec une forte note écologique. Mais ce parcours, a priori idéal, a un gros point faible : Chantal Jouanno a déjà été battue par Anne Hidalgo lors des élections régionales de 2010.
Et les hommes, alors...
On se gausse de la peau de banane que vient de glisser Jean-François Copé sous les pieds de François Fillon quand il a déclaré, dimanche 2 septembre sur BFM TV, qu'il souhaitait que l'ancien Premier ministre soit le candidat de l'UMP à Paris en 2014. Les deux hommes s'affrontent pour la tête de l'UMP avec en ligne de mire la présidentielle de 2017. Un échec de François Fillon à Paris compromettrait ses ambitions élyséennes. De son côté, Jean-Louis Borloo reste encore évasif sur la question.
La voix est libre pour ces dames... Mais pour combien de temps ?