"Certes, ce n'est qu'un 3e catégorie, mais ce succès est vraiment spécial. Il sera peut-être l'un de ceux dont je me souviendrai le plus" : victorieux sans coup férir sur le dur de Stockholm, où il a étrillé le 47e joueur mondial, l'Allemand Florian Mayer, 6-4, 6-3 en 63 petites minutes (voir résumé en vidéo ci-dessus), Roger Federer a en effet de quoi placer ce triomphe (son troisième de la saison) à part dans sa légende en cours d'écriture.
Car, dimanche, se remettant de son revers face à Andy Murray en finale du Masters 1000 de Shanghai, il s'est non seulement imposé dans un 18e pays sur l'ensemble de sa carrière, qui plus est un pays très riche en tradition tennistique (de Borg et Wilander à Söderling, en passant par les Edberg, Norman, Enqvist, Björkman, Larsson, Johansson), mais il a également rejoint Pete Sampras au prestigieux palmarès des plus grands vainqueurs de tous les temps : avec 64 victoires sur le circuit à leur actif, le Suisse et l'Américain occupent le 4e rang des joueurs les plus titrés. Une différence, toutefois, de taille : Federer a encore le temps de remplir un peu plus sa vitrine, et de tenter d'approcher d'autres légendes - McEnroe (77 tournois gagnés), Lendl (94) et Connors (109). On lui souhaite de le faire avec les très belles occasions qui se présenteront en novembre : d'abord chez lui, à Bâle (2e catégorie), puis à Paris (Masters 1000), et enfin lors du Masters final à Londres.
Comble du bonheur, Roger Federer a eu l'honneur insigne de recevoir, sous les yeux de son épouse Mirka, son volumineux trophée des mains de Victoria de Suède : la princesse héritière avait achevé juste à temps, et dans des conditions pour le moins... difficiles, son voyage complice avec son mari Daniel (présent également) dans la province de Västergötland, et est apparue radieuse sur le court pour récompenser le héros du jour, quitte à le biser... derrière la coupe !