Sébastien Chabal au coeur de l'empoignade Stade Français - Racing Métro
Publié le 8 novembre 2011 à 23:41
Par Benoit Z.
Sébastien Chabal le 23 juillet 2011 à Courchevel Sébastien Chabal le 23 juillet 2011 à Courchevel© Abaca
Jacky Lorenzentti, président du Racing Club Métro 92 le 26 mars 2011 à Saint Denis
Thomas Savare, président du Stade Français le 5 novembre 2011 à Saint Denis
Pascal Papé le 8 octobre 2011 à Auckland
Pierre Berbizier le 16 avril 2011 à Perpignan
Michael Cheika, entraîneur du Stade Français le 29 octobre 2011 à Toulouse
Max Guazzini le 21 novembre 2008 à Paris
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Depuis l'affaire du calendrier des Dieux du Stade, l'entente cordiale n'est pas de mise entre les deux clubs franciliens de rugby.

Et ce n'est pas la conférence de presse de ce mardi 8 novembre qui devrait changer les choses. Alors que chaque année le calendrier des Dieux du Stade lancé à l'initiative du Stade Français connaît un succès populaire indéniable, le boss du Racing Métro 92, Jacky Lorenzetti, avait vainement tenté de faire interdire l'objet du délit où apparaissait un de ses joueurs. Peine perdue, l'objet devenu culte au fil des ans et imaginé par Max Guazzini avait bel et bien pris place dans les différents points de vente pour le plus grand plaisir des yeux...

Cette après-midi, tout avait pourtant bien commencé pour cette conférence de presse annonçant le derby qui se déroulera au Stade de France le 3 décembre prochain. Jacky Lorenzetti s'était vu offrir par son homologue Thomas Savare, le nouveau patron du Stade Français, un calendrier des Dieux du Stade dernière mouture. Une belle intention, a priori. Mais visiblement pas pour le destinataire du cadeau, qui se fendit d'un remerciement tout particulier : "On en a déjà parlé. Je trouve ce calendrier ringard et à la limite du scabreux."

Le premier plaquage était donc pour le Racing, et plutôt offensif. Mais les hommes forts du Stade Français ne se laissèrent pas faire, enchaînant par un cadrage débordement d'école. "Vous étiez encore promu l'an dernier, on a 13 boucliers de Brennus, vous avez besoin d'un coup de main", envoyait alors Richard Pool-Jones, vice-président du Stade Français. Immédiatement, Jacky Lorenzetti renvoyait l'Anglais dans ses 22 mètres : "On a gagné trois de nos quatre dernières confrontations." Avant d'enchaîner par un drop assassin à la dernière minute en revenant sur la construction du financement de leurs stades respectifs : "Celui de Nanterre, on le paye nous-même, le vôtre dans le 16e est à la charge des contribuables !" Ambiance.

Pour comprendre cet antagonisme, il faut remonter à l'ère Max Guazzini, qui a souvent ignoré le club de Colombes. Le Stade Français incarnait la modernité, le Racing une certaine forme de conservatisme, avec un maillot qui n'a pas changé en 130 ans... Ultime outrage, Max Guazzini n'a jamais accepté de recevoir le Racing au Stade de France, honneur réservé aux grandes affiches. "Max a toujours nié notre existence en refusant de nous accueillir au Stade de France", a ainsi affirmé Jacky Lorenzetti, patron du club de trois ans l'aîné du Stade Français.

Un échange vif sous les yeux amusés de Pascal Papé, auteur d'une magnifique coupe du monde au côté de son capitaine Thierry Dusautoir, et d'un Sébastien Chabal surpris, tout comme les entraîneurs Pierre Berbizier et Michael Cheika. Ce dernier, en charge du squad stadiste, restait quant à lui beaucoup plus lucide sur le match : "Je sais qu'on ne fait rien avec des petites insultes en conférence de presse. Un derby, ça se fait avec des joueurs qui sont prêts à mourir sur le terrain."

Rendez-vous donc au Stade de France le 3 décembre avec pour enjeu la suprématie parisienne sur le rugby...

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