Succédant aux Adieux à la reine (2013) et à La Vie d'Adèle (2014), Sils Maria a été sacré meilleur film de l'année en remportant le Prix Louis-Delluc, sorte de "Goncourt du cinéma". Le film, réalisé par Olivier Assayas et porté par un trio d'actrices (Kristen Stewart, Juliette Binoche et Chloë Grace Moretz), a créé la surprise en raflant ce prix au nez et à la barbe des favoris qu'étaient Saint Laurent de Bertrand Bonello ou encore Timbuktu d'Abderrahmane Sissako. Gilles Jacob a remis le prix en mains propres à Olivier Assayas en présence de Juliette Binoche ce 15 décembre.
À 18 ans, Maria Enders a connu le succès au théâtre en incarnant Sigrid, jeune fille ambitieuse et au charme trouble qui conduit au suicide une femme plus mûre, Helena. Vingt ans plus tard, on lui propose de reprendre cette pièce, mais cette fois de l'autre côté du miroir, dans le rôle d'Helena... Tel est le pitch intrigant de Sils Maria. Juliette Binoche joue donc Helena, Kristen Stewart est son assistante, alors que Chloë Grace Moretz incarne la nouvelle version de Maria Enders. Le film avait été présenté en compétition au Festival de Cannes 2014 mais il en était reparti bredouille. Voilà de quoi relancer le film dans la course aux César du Cinéma 2015 qui se déroulera dans deux mois.
Derrière ce prix majeur se cachait également le Louis-Delluc du premier film remporté par Les Combattants, grand outsider pressenti aux César. Lui aussi présenté à Cannes dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs, le long métrage de Thomas Cailley a fait une razzia sur les prix distributeurs dans cette section parallèle, glanant les Prix Label Europa Cinema, Art Cinema Award et Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) de la Quinzaine. Porté par Adèle Haenel et la jeune révélation Kevin Azaïs, le film suit l'été d'Arnaud et sa rencontre inattendue avec Madeleine, aussi belle que cassante, bloc de muscles tendus et de prophéties catastrophiques. Il ne s'attend à rien ; elle se prépare au pire. Jusqu'où la suivre alors qu'elle ne lui a rien demandé ? C'est une histoire d'amour. Ou une histoire de survie. Ou les deux. En salles, Les Combattants avait connu un beau succès, réalisant 390 000 entrées.