L'ère est au changement sur Canal+. Mais à l'heure où l'amitié de Vincent Bolloré avec l'ancien président français Nicolas Sarkozy est pointée du doigt, voilà qu'un nouveau bouleversement de la chaîne va à contre-courant. Stéphane Guillon revient dans Salut les Terriens !
Tout le paf est en ébullition, Les Guignols de l'info sont en danger sur la chaîne cryptée. Vincent Bolloré, propriétaire de la chaîne, réfléchit très sérieusement à arrêter le programme et, selon Metronews, la décision serait même déjà prise. "Vincent Bolloré réunira les actionnaires du groupe, vendredi 3 juillet, pour entériner la décision", écrivait, le 2 juillet, le site d'informations qui cite une source "proche de l'équipe des auteurs". La déprogrammation des Guignols, créés en 1988 par Alain de Greef, décédé il y a quelques jours, pourrait être l'une des premières grandes décisions de Vincent Bolloré. Certains voient planer au-dessus de cette décision l'ombre de son ami le président des Républicains, Nicolas Sarkozy, qui n'a jamais caché son agacement face aux Guignols.
Mais voilà que la société de production de Thierry Ardisson, TéléParis, annonce un retour qui va à l'encontre d'une quelconque influence de l'ancien président sur la grille des programmes de la chaîne. Selon nos confrères de Puremédias, Stéphane Guillon sera de retour dans Salut les Terriens, émission de l'homme en noir qui vient de célébrer ses 10 ans.
"À la demande de Thierry Ardisson et de la production de l'émission, Stéphane Guillon qui n'a jamais caché son goût pour la politique a accepté de revenir dans l'émission Salut les Terriens dix-huit mois avant la présidentielle", a expliqué la société de production dans un communiqué. Il remplacera ainsi Gaspard Proust qui, après trois saisons, se consacrera à la rentrée à l'écriture d'un nouveau spectacle.
Si Nicolas Sarkozy n'a jamais été l'un des fervents admirateurs des Guignols, il n'est pas non plus le premier fan de l'humoriste de 51 ans. Rappelons en effet que, licencié en juin 2010 de France Inter – qui lui a depuis versé près de 212 000 euros – après des mois de conflits avec Philippe Val, directeur de France Inter, et Jean-Luc Hees, président de Radio France, Guillon a toujours affirmé que ce licenciement relevait selon lui de la "volonté de Nicolas Sarkozy". Voilà un retour qui risque de faire couler beaucoup d'encre !