Le scandale du GayetGate l'a plongée dans un tourbillon médiatique sans précédent. Pourtant, touchée de plein fouet par cette rocambolesque affaire qui a fait trembler la Ve République, Valérie Trierweiler était restée relativement discrète, ne communiquant que très peu sur la supposée liaison entre François Hollande et l'actrice Julie Gayet, qui a précipité sa "destitution" de l'Élysée.
Trois mois après, l'ancienne first girlfriend prend aujourd'hui la parole dans la préface de La Glace à la vanille, un ouvrage écrit par le chirurgien Alain Deloche (cofondateur de Médecins sans frontières et de Médecins du monde), paru ce 15 avril et dont la chaîne BFMTV a dévoilé quelques extraits. Toujours relativement réservée sur sa vie privée, Valérie Trierweiler n'y fait point de révélations fracassantes et se passe allègrement de commentaires sur sa relation avortée avec François Hollande mais elle revient tout de même sur le rôle qui lui est échu au lendemain de l'élection de ce dernier à la tête de l'État.
"Nous étions alors au début du quinquennat, et je m'interrogeais sur le sens de l'engagement qui devait être le mien. Première dame, je n'avais pas choisi de l'être ! Je l'étais devenue par la force de l'histoire, parce que j'étais la compagne du président nouvellement élu", écrit la journaliste de 49 ans. Pas marié (une première dans l'histoire) à l'époque (en 2012), le couple présidentiel, ainsi propulsé à l'Élysée, a quelque peu bousculé les codes alors profondément ancrés jusque-là.
Peu appréciée par les Français (un sondage réalisé en janvier dernier montre qu'elle est la première dame "la moins aimée"), Valérie Trierweiler rencontrera beaucoup de difficultés à trouver sa place, au Palais comme dans le coeur des électeurs. Toujours est-il que l'ex-compagne de François Hollande, revenue désormais de cette période mouvementée, ne tient pas non plus à négliger le statut de première dame, grandement remis en question depuis sa rupture retentissante. "Même si aucun statut juridique ne définit le rôle d'une première dame, en revanche, la tradition veut qu'elle se penche sur le sort de ceux - et ils sont nombreux - qui lui écrivent, parce que désespérés de constater que la société les laisse au bord du chemin", poursuit-elle, mettant ainsi en avant l'engagement humanitaire et social que représente cette fonction. D'ailleurs, personne n'est sans oublier qu'après son hospitalisation en marge du scandale, la journaliste n'avait pas hésité à s'envoler pour l'Inde afin de prendre part à un voyage au côté de l'association Action contre la faim.