Vanessa Hudgens, jeune femme et ''pouffe dure à cuire'' fière de sa maturité

Ce lundi 18 février était placé sous la bannière colorée de Spring Breakers, film-ovni et sensoriel d'Harmony Korine, l'un des cinéastes indépendants les plus populaires de son temps. Purepeople.com a suivi l'équipe du film pendant sa longue journée promotionnelle. Récit de quelques heures folles et terriblement sexy.

Après la projection privée du film au beau milieu de la matinée, direction l'hôtel Le Bristol, à quelques encablures des Champs-Élysées. Depuis le 16 février et une arrivée remarquée, l'hôtel 5 étoiles est assiégé par des fans plus ou moins nombreux. La raison : toute l'équipe du film Spring Breakers y a posé ses valises. En ce début d'après-midi sous un soleil parisien radieux, ils sont une belle poignée de fans à avoir affronté le froid pour espérer apercevoir leurs idoles.

Malgré les 45 minutes de retard, la conférence de presse aura bien lieu (et sera diffusée en direct sur le web) et ne sera pas raccourcie. Très vite, Harmony Korine explique les origines de son film qui se tiendra, fait rare pour un spring break, dans un endroit méconnu de Floride : "Ça faisait deux ans que je me documentais autour du spring break, je regardais les gens qui s'y déchiraient, les couleurs, les langages. Et puis un jour, j'ai eu une vision, celle de jeunes filles en bikinis avec des flingues en train de braquer des touristes."

Pour se faire, sont appelées en renfort quatre filles venues de divers horizons. Rachel Korine, sa compagne à la vie, ironisera sur son bonheur d'avoir joué au côté de "starlettes adolescentes connues" avec qui elle s'est sentie "en confiance". Ashley Benson, visage nouveau qui en charmera plus d'un, est un produit du petit écran, connue pour la série Pretty Little Liars où sa figure de "belle blonde" a séduit le jeune public. Mais bien sûr, les regards sont tournés vers les deux grandes vedettes du film, celles dont on n'imaginait pas un jour qu'elles illumineraient avec autant de sobriété un film trash, sex, drugs & rock'n'roll. Au micro, Selena Gomez se défend : "Je ne voulais pas me débarrasser d'une image. Je crois avoir vécu quatre années incroyables chez Disney qui était ma famille. Mais en même temps, j'avais envie de faire ce que j'aime le plus, c'est-à-dire jouer, échapper à ma réalité par ce genre de film et j'en suis fière". Le son de cloche est sensiblement le même chez Vanessa Hudgens, de quatre ans son aîné, et qui n'y va pas avec le dos de la cuillère : "J'ai grandi, mes fans aussi. J'ai 24 ans aujourd'hui, je suis une jeune femme et j'ai envie de grandir en tant qu'actrice. Ce film m'a permis de le faire. Si on a envie de me cataloguer comme une 'pouffe' dure à cuire, ça sera génial." "On est sorti de nos univers habituels", surenchérit Ashley Benson.

Sur un tel sujet, les filles se sont évidemment documentées et ont bénéficié du soutien particulier d'Harmony Korine. "Aucune des filles n'a expérimenté le spring break", avoue une Selena Gomez, qui confessera ensuite avoir vécu "avec le film le spring break le plus dingue". Pour Vanessa Hudgens, "tourner avec Harmony était étonnant. A vrai dire, tourner avec des réalisateurs différents doit vous offrir différentes expériences, mais celle avec Harmony était la plus organique, spontanée, fun. En fait, il ne nous a pas dirigées, mais plutôt guidées, il est extrêmement positif et généreux, il est presque devenu une des filles".

Dès l'arrivée en Floride pour le tournage, les filles se sont réunies le temps d'une nuit blanche pour discuter et poser les bases d'une grande histoire d'amitié. Face aux journalistes et quelques fans chanceux triés sur le volet, Harmony Korine explique sa méthode et souligne avoir "beaucoup travaillé avec les filles", qu'il considère lui-même comme "des icônes pop". Il souhaitait les "voir atteindre leurs personnages [...] prêtes à aller très loin". Au final, on obtient "un trip sociopathe et animalesque" qui correspondrait à l'identité Korine. "Chaque film se doit d'être une expérience physique, explique-t-il. Je ne veux pas quelque chose qui s'explique mais quelque chose qui se sent. Je ne voulais pas que l'on puisse articuler le film autour d'un arc narratif", cherchant ainsi "l'indéfini", d'où la présence agressive de la musique et des sons.

Après 45 minutes de conférence de presse, les filles embarquent rapidement afin d'aller tourner l'émission du Grand Journal au côté de Michel Denisot et d'une Daphné Bürki délicieusement enceinte, pour une émission diffusée ultérieurement. Dans un après-midi dense où les retard s'accumulent, l'équipe prend la direction de NRJ pour une twitcam (échange avec leurs fans via une webcam connectée sur Twitter). Bien sûr largement prévenus en amont par la station de radio, les fans étaient nombreux devant le bâtiment de la radio préférée des jeunes français. Un énième bain de foule pour les actrices qui en ont profité pour les remercier en signant quelques autographes et photos auprès d'eux.

Le soleil couchant, les quatre complices sont allées se préparer à l'abri des regards pour l'avant-première attendue de Spring Breakers au Grand Rex. Robes glamour, complicité avec les fans et ambiance délirante dans la salle ont permis de terminer en beauté cette riche journée. Après ce séjour parisien visiblement très apprécié par Selena Gomez au vu de ses différents messages postés sur Twitter, la belle star de 20 ans s'offrira avec ses copines un petit trip européen, entre Berlin, Madrid et Rome.

Christopher Ramoné

"Spring Breakers" sortira sur les écrans français le 6 mars prochain.