Pour la rentrée, Virginie Efira, resplendissante à Cannes en mai dernier, voit les choses en grand puisqu'elle est à l'affiche, non pas d'un film, mais de deux : Les Enfants des autres de Rebecca Zlotowski et Revoir Paris aux côtés de Benoît Magimel. À cette occasion, elle a accordé un long entretien au magazine Psychologies, dans lequel elle s'est confiée sur elle, sur sa vie, son tempérament, son rapport aux hommes...
Elle a notamment vanté sa "capacité d'écoute", avant d'y trouver un défaut : "C'est toujours néfaste dans une relation. Encore pire dans un groupe : j'ai longtemps eu le réflexe de me mettre à la place de chacun, avec le risque d'y perdre mon identité. Quand tu manques d'assurance, tu peux confondre empathie et désir de plaire". Elle explique également que son déménagement de Bruxelles à Paris n'a pas forcément changé qui elle était, mais que c'est davantage son métier qui l'a faite évoluer.
"Trouver une assise dans mon boulot, par exemple, m'a donné plus de confiance dans mes rapports personnels. Et les personnages que tu joues peuvent être très différents, au fond, tu te mets toujours à jouer toi-même. Ça aussi, ça fait avancer", a-t-elle ainsi déclaré. Elle remercie notamment ses parents pour l'avoir "laissée libre dans mes désirs de comédienne", avec chacun une façon de faire différente. Son père en mettant plus "l'accent sur le travail que ça impliquait, en soulignant les lacunes ou les manques" et sa mère en étant plus légère, elle qui avait "une appétence pour l'existence". Mais malgré l'approbation de ses parents, elle se retrouvera rapidement bloquée par une sorte de peur intérieure.
"Je passe le concours du conservatoire, j'y entre mais là je suis tétanisée. Et je sens que je déçois... Je sentais que je partais avec un déficit". Un blocage qu'elle a également vécu dans ses relations amoureuses. "Avec les hommes, je ne savais pas comment faire, quoi donner ou quoi montrer (...) Ma seule façon de m'en sortir c'était de me confronter à des endroits où j'avais mal, des relations qui faisaient mal, juste pour comprendre pourquoi ça faisait mal. Et puis un jour je me suis réveillée (...), j'ai fini par perdre cette petite personne en moi qui me jugeait en permanence. Et tout s'est débloqué".
Aujourd'hui, la maman d'Ali (fruits de ses amours avec le réalisateur Mabrouk El Mechri) vit une magnifique idylle avec l'acteur Niels Schneider, rencontré sur le tournage d'Un amour impossible.