Tous les matins, notre bon Nikos reçoit dans sa chronique culture sur Europe 1 de nombreux invités aux profils divers et variés...
Alors que son interview du terroriste Carlos a fait beaucoup de remous, son entretien de ce lundi 24 octobre devrait en faire un peu moins. Notre chroniqueur, toujours adepte de la bonne blague, a reçu pour l'occasion Yannick Noah, personnalité préférée des Français depuis des années maintenant.
Très décontracté et ne mâchant toujours pas ses mots, l'ancien vainqueur de Roland-Garros et égérie Le Coq Sportif ne semble absolument pas contrarié par ses petits problèmes avec le Fisc, qui lui réclame tout de même la modique somme d'un million d'euros.
Il évoque avec l'animateur de TF1, qui présente au côté de Nicolas Canteloup Après le 20h, C'est Canteloup, son attirance pour la musique et le chemin qui l'a amené à enchaîner les concerts aujourd'hui, 20 ans après ses débuts. "Le tennis, c'était ma passion, mon mode de vie, ma vie, ça faisait parti de moi (...) J'avais alors cette trouille, et je me disais 'Qui suis-je sans raquette ?'" confie-t-il à Nikos, avant de poursuivre "je suis allé vers quelque chose que j'adorais." Et cette chose, c'est le monde de la musique, un monde bien éloigné de l'univers du tennis : "Je ne me sentais pas libre. Il fallait toujours jouer en blanc, avoir le col fermé, il y avait beaucoup de règles. J'étais frustré, je rêvais d'une vie d'artiste."
Et cette vie d'artiste, il va l'embrasser à bras le corps et faire de belles rencontres, comme les Enfoirés, avec qui il échange souvent quelques balles de tennis tout en avouant qu'il "se marre bien" : "Ils sont pas bons, ils jouent pas bien. Cabrel sur un court, t'es mort de rire. C'est pas le look, mais ce qu'il raconte, des conneries entre les coups, j'étais mort de rire !"
Bien évidemment, impossible de ne pas évoquer son fils Joakim, vice-champion d'Europe de basket cet été - un exploit et une aventure humaine formidable. "Ce sont de vrais potes. Tu gagnes ensemble, ce sont des moments fantastiques dont ils se souviendront toute leur vie", explique-t-il. Yannick Noah lève également le voile sur un aspect tout à la fois positif et négatif de la notoriété grandissante de son fils, star des Chicago Bulls dans la prestigieuse ligue nord-américaine de basket : "Ce qui m'embête, c'est lorsque des filles me font 'je peux avoir un autographe s'il vous plaît ?' Je dis oui et elles repartent en disant 'ah, ça c'est pour ma maman !' Ca, ça m'énerve. Et quand elles sont très jolies, elles me disent 'vous pouvez dire à votre fils que je l'aime beaucoup ?' Et elles se cassent."
Quant à sa popularité intacte auprès du grand public, qu'il avait déjà évoquée par le passé dans une interview exceptionnelle, Nikos suggère qu'elle pourrait l'amener à la politique, lui qui est reconnu pour son engagement. Mais surprise ou non, Yannick Noah rejette toute idée de politisation : "Je ne suis pas du tout attiré par ça (...) J'aime ma liberté, la possibilité de dire ce que je pense." Avant de conclure : "Vivement la révolution !"