La cour d'appel a rendu son jugement dans l'affaire qui oppose Zinedine Zidane à Christophe Alévêque. L'humoriste avait tenu des propos assez durs envers la star du football dans une interview à SportMag en 2011. Alévêque avait décrit Zidane comme "un panneau publicitaire qui a trois neurones (...) et qui maintenant profite de son image à outrance", "une pute" à la personnalité "lisse" et "con comme une bite". Alévêque a été condamné.
Relaxé en première instance, Christophe Alévêque comparaissait en appel en janvier dernier. La cour a jugé que les expressions "con comme une bite" et "pute" constituaient des injures et elle a donc condamné l'humoriste à 5 000 euros de dommages et intérêts et 5 000 supplémentaires pour frais de justice.
L'avocat du footballeur, Me Carlo Alberto Brusa, s'est dit "très ému et très heureux" de cette décision "juste et équitable". Car "ce qui avait été dit était inadmissible", a-t-il précisé à l'AFP. Du côté de l'humoriste, c'est la douche froide. L'avocat de Christophe Alévêque, Me Thomas Klotz, s'est dit "déçu" par cet arrêt "très sévère". "Nous pensions que le droit à l'humour allait être reconnu". Selon lui, son client n'a pas "outrepassé les limites de la liberté d'expression" et "il n'avait pas d'intention de nuire".
En janvier devant la cour d'appel, Zinedine Zidane avait déclaré que s'il "acceptait la critique", il ne supportait pas d'être insulté par l'humoriste. L'icône du ballon rond s'était dit "choqué et blessé" par les propos tenus. "C'est gratuit et ça fait mal", avait-il assuré, d'une voix parfois inaudible. De son côté, Christophe Alévêque rappelait qu'il n'avait "personnellement rien contre M. Zidane" et qu'il s'était attaqué au "symbole", à "l'icône" plutôt qu'à l'homme. "C'est le travail d'un humoriste que de mettre le doigt où ça fait mal. Mon moteur, c'est la colère contre des gens à qui on ne peut rien dire", avait plaidé l'humoriste qui reprochait à Zidane les 11 millions reçus pour défendre la candidature du Qatar à l'organisation de la Coupe du monde en 2022. Cette somme, Zinedine Zidane l'a reversée à l'une des associations caritatives auprès desquelles il s'engage.
Zinedine Zidane avait porté plainte pour injures publiques contre Christophe Alévêque et lui réclamait 75 000 euros de dommages et intérêts.