Amoureux du cinéma, Nicolas Bedos était devant sa télévision ce dimanche soir pour la cérémonie des Oscars et a dû être très fier : CODA, qui a remporté la statuette du meilleur film, est adapté de La Famille Bélier, dont sa petite soeur Victoria a écrit le scénario. Mais une séquence l'a surtout extrêmement choqué : celle de Will Smith montant sur scène pour frapper le présentateur après une blague douteuse sur sa femme.
Atteinte d'alopécie, Jada Pinkett Smith avait en effet vu Chris Rock se moquer de ses cheveux rasés. Une séquence qui ne l'a pas beaucoup fait rire et qui a provoqué la fureur de son mari. Celui-ci s'était excusé quelques minutes plus tard en recevant l'Oscar puis a réitéré son message sur Instagram. Mais pas de quoi calmer la fureur de Nicolas Bedos, dévasté que l'on puisse utiliser de violence contre des mots.
"Entendre ici ou là des gens renvoyer dos à dos, ou plutôt face à face, une très mauvaise BLAGUE et une énorme BEIGNE. Constater une fois de plus, année après année, la sanctification d'un nombre grandissant de sujets et la criminalisation des mots de l'humour, de l'écrit sur la lancée maladive des procès virtuels", a-t-il écrit sur Instagram.
Grand défenseur de la liberté d'expression, voire de l'humour noir, Nicolas Bedos a souvent été critiqué pour ses prises de position ou certaines de ses blagues. Cependant, il n'accepte pas que la violence s'exerce. "Devoir se rappeler que si les mots parfois font mal, DERANGENT, consternent, provoquent des débats, à de rares exceptions près (punies par loi), les mots ne tuent pas".
"Les coups, eux, TUENT, ils réduisent au SILENCE, ils enfantent la TORPEUR, la négation de l'ESPRIT ", a-t-il rappelé, espérant " lire bientôt LE livre de fond sur ce dangereux conflit que l'époque entretient avec les MOTS au nom d'une prétendue MORALE. Au point, pour certains, de justifier une VIOLENCE physique, qui n'a rien de très moral".
Un message très fort qui a été salué par de nombreux internautes. Sandrine Kiberlain, notamment, a commenté "Merci NICOLAS", alors que Daphné Roulier se contentait d'émojis "applaudissements". Pierre Niney a également marqué son approbation, lui qui sur Twitter avait relayé le message de Jim Carrey, qui avait déclaré qu'à la place de Chris Rock, il aurait porté plainte.
"Dans quel monde vivent les gens qui défendent un acte de violence physique face à une vanne (aussi mauvaise soit-elle) ? Will Smith n'aurait-il pas pu répondre à cette vanne ? Répliquer avec des mots ? Est-ce réellement les valeurs que vs voulez transmettre à vos enfants ?"avait-il ensuite écrit, écoeuré.