Véritable succès en France où le film fait débat derrière le plébiscite apparent, La Vie d'Adèle continue sa tournée promotionnelle hors de nos frontières. Après l'Amérique du Nord et quelques litres d'encre déversés, retour en Europe pour le casting du film, toujours privé de Léa Seydoux depuis la présentation à Toronto en septembre dernier et la promotion entachée par des déclarations incendiaires.
C'est à Rome que l'on retrouve Adèle Exarchopoulos, son amoureux Jérémie Laheurte et le réalisateur Abdellatif Kechiche, après un passage par le festival londonien du BFI. Légère, simple et facétieuse, Adèle Exarchopoulos a joué une carte joyeuse en posant lors du photocall romain du film. La belle héroïne du film, brutale mais lumineuse révélation, ne s'est pas contentée de poser devant les objectifs. Elle a donné de la vie, amusant la galerie à coups de grimaces, réchauffé les coeurs avec des poses sexy et/ou mignonnes ou bien en affichant sa complicité avec l'homme qui partage sa vie, Jérémie Laheurte. Ce dernier, dont elle est tombée amoureuse pendant le tournage du film où il joue son premier petit ami, accompagne le tandem Adèle-Abdel depuis Toronto.
Fraîche dans une légère combinaison bleue, Adèle Exarchopoulos a fait tomber le gilet blanc pour afficher des épaules dénudées. Joli décolleté, regard sensuel et lèvres pleines, Adèle Exarchopoulos a bien des arguments et sait se mettre en valeur. Plus que jamais attraction à l'écran où sa prestation au naturel touche le public, elle assume ce statut, quitte à jouer parfois une carte un peu plus adolescente.
En France, La Vie d'Adèle continue de faire couler de l'encre. Alors qu'aux États-Unis, Abdellatif Kechiche ne fermait pas la porte à une suite pendant qu'il dévoilait l'existence d'une version allongée d'une quarantaine de minutes, La Vie d'Adèle détone au box-office français. Classé quatrième après une semaine d'exploitation, le film a peut-être souffert de sa durée (près de trois heures, ce qui limite le nombre de séances quotidiennes). Battu par les nouvelles sorties Planes (1er) et Prisoners (3e), il attire 323 457 spectateurs, soit déjà trois fois plus que La Vénus noire. Le sulfureux drame réalise également une autre performance, celle d'être le meilleur démarrage pour une Palme d'or depuis Entre les murs (447 015 entrées en une semaine, en 2008), et donc loin devant Amour (214 179 l'an dernier). Il semblerait que le film "sali" d'Abdellatif Kechiche soit bien sur la voie d'un véritable succès en salles !