Il est près de 5 heures du matin quand trois gendarmes de la brigade de Valderiès débarquent au domicile des Jubillar, à Cagnac-les-Mines (Tarn), le 16 décembre 2021. Ils répondaient à un appel de Cédric Jubillar, qui expliquait, en larmes, que son épouse avait disparu et qu'ils ne s'étaient pas disputés ce soir-là. Le plaquiste leur ouvre la porte en "combinaison pyjama", comme le relate Le Parisien dans un article du 24 août 2021.
À ce moment-là, il vient de mettre du linge dans la machine à laver, sans la lancer. Un détail d'une importance capitale, puisqu'elle contenait la couette sur laquelle dormait Delphine Jubillar. Nos confères révèlent ainsi que le contenu de la machine : la couette lavée et quatre chaussettes dépareillées, n'ont été saisies qu'au lendemain après-midi, soit "34 heures plus tard". D'après la déclaration de Cédric Jubillar, cette couette aurait été salie par l'un des deux chiens du couple, qui aurait uriné dessus.
Le Parisien révèle au passage que cette couette n'a été soumise à expertise qu'à la fin du mois de juillet. Elle se trouvait jusqu'alors à la gendarmerie de Cagnac-les-Mines. Plusieurs confrères avaient préalablement annoncé que le siphon de la machine à laver en question allait être analysé. Pour l'heure, ses résultats restent inconnus.
Problème : la mise en examen et l'incarcération de Cédric Jubillar à la mi-juin pour "homicide par conjoint" précède les analyses menées sur la couette. Les trois avocats pénalistes de Cédric Jubillar se servent ainsi de cet élément pour demander la remise en liberté de leur client. "Cet élément-là n'a été envoyé pour expertises que huit mois après sa saisie (...) Nous constatons des manquements dans des éléments qui sont pourtant présentés à charge", a déclaré Me Emmanuelle Franck au micro de BFMTV .
Incarcéré à Seysses, près de Toulouse depuis la mi-juin, Cédric Jubillar (33 ans) continue de clamer son innocence. Il reste présumé innocent des fais reprochés jusqu'à la clôture du dossier.