Aline Dessine n'est pas prête d'arrêter d'être harcelée. Malgré la condamnation du youtubeur Marvel Fitness, qu'elle accusait de harcèlement moral, l'influenceuse s'est retrouvée tout en haut des tendances Twitter, le mardi 22 septembre 2020. Les fans de Marvel Fitness demandent désormais sa libération, jugeant sa peine de deux ans de prison, dont un ferme, bien trop sévère. D'après eux, Aline Dessine aurait orchestré ce coup d'affaire judiciaire. Ils la tiennent désormais pour responsable de la sanction dont a écopé son ancien concurrent.
Aline Dessine a une communauté de 211 000 abonnés sur YouTube, et 313 000 sur Instagram. Elle est illustratrice et influenceuse fitness, et donne donc des conseils pour parfaire sa musculature. Complexes, acceptation de soi, jeux vidéo... elle est également très pédagogue avec sa communauté. Elle est également une ambassadrice de la team Shape et aux dernières nouvelles, la compagne du vidéaste et influenceur Jimmy Charlon.
Toute cette histoire serait partie d'une vidéo parodique d'Aline Dessine sur la chaîne de Marvel Fitness, apparemment sans menace ni injure. Puis petit à petit, un véritable clash s'est installé entre les deux influenceurs. Jusqu'au jour où Aline Dessine, épuisée par le harcèlement qu'elle subit, tente de heurter son ennemi. Elle va donc jusqu'à élaborer une fausse dick pic, pour faire croire que Marvel Fitness lui a envoyé une photo non désirée de son pénis.
Une grave faute pour laquelle Aline Dessine s'est excusée, mais qui a sans doute accentué le harcèlement dont elle était déjà victime. "Je sais que si j'ouvre mon téléphone maintenant, je vais avoir des dizaines de messages de menace. J'ai beau bloquer, il y en a toujours plus", a-t-elle déploré, en pleurs, à la barre, comme l'a relaté l'AFP. "J'ai tout essayé : le silence, la négociation", avait-elle ajouté.
L'affaire prend une tournure militante. Le collectif féministe #NousToutes avait appelé à un rassemblement devant le tribunal, "pour apporter notre soutien aux femmes qui osent parler et porter la voix de celles qui ont encore trop peur", avait souligné Pauline Baron, organisatrice. "Ce soutien permet de déboulonner la stratégie d'oppression sexiste de l'agresseur, dont l'un des éléments clés est l'isolement des victimes, d'autant plus dans les affaires de harcèlement en ligne", avait-elle rappelé, au Monde.