Le philosophe - qui a recueilli le premier témoignage du réalisateur franco-polonais après son arrestation en septembre 2009 - a d'abord rassuré sur son état de santé : "Je lui parle à peu près tous les jours sur Skype (...) je le trouve plutôt en forme."
Ce qui retient notre attention dans cette interview, c'est la dureté avec laquelle BHL attaque Tim Burton. Interrogé sur l'affaire Polanski, le président du Festival de Cannes a préféré botter en touche et ne pas prendre position, ce qui a eu le don d'énerver le compagnon d'Arielle Dombasle :
"C'est un immense cinéaste et c'est un caractère médiocre. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ! Quand on est président du Festival de Cannes, quand on a cette occasion de dire à un camarade, à quelqu'un que l'on connaît, par ailleurs, dont on sait très bien qu'il n'est pas un pédophile, quand on a l'occasion de lui dire son soutien et qu'on se contente de dire parce que c'est ça qu'il a dit : 'Je suis pour la liberté d'expression'. C'est lamentable."
Pour BHL, l'affaire Polanski n'a jamais été une affaire de liberté d'expression : "C'est une affaire de quelqu'un qui trente-trois ans après, alors que la victime supplie qu'on arrête de l'embêter avec ça, alors qu'il n'y a plus la moindre raison de remuer cette vieille histoire, on le persécute. Et la direction de Tim Burton est, en effet, navrante."
Bernard-Henri Lévy et Jean-Luc Godard - qui sera présent à Cannes avec Film socialisme - ont lancé un appel avec d'autre cinéastes du festival en faveur de Roman Polanski. On y retrouve notamment Mathieu Amalric (son film Tournée était le premier français entré en compétition ), Xavier Beauvois, Bertrand Tavernier, Olivier Assayas et Agnès Varda font partie des signataires.
Rappelons que Roman Polanski a été arrêté à Zurich le 26 septembre 2009. Après plus de deux mois en prison, il est depuis assigné dans sa résidence de Gstaad.
Ecoutez l'intégralité de l'intervention de Bernard-Henri Lévy sur RTL : cliquez ici !
A.D.